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17 août 2022 3 17 /08 /août /2022 17:20

Jacques Lacan, "Le Mondejournal de référence et 1er site d’information sur l’actualité, avaient fait grand cas de la publication par Marie Balmary de "L'homme aux statues", sous-titré "La faute cachée du père", paru en 1979 chez Grasset, 

Quitte à invalider ses constatations, l'historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco ne pouvait donc pas passer Balmary sous silence. Pour elle, Balmary a cherché à "christianiser Freud". Cf. son "Dictionnaire de la psychanalyse" paru en 1997 (chez Plon), et à considérer que Freud s'attribue la faute de son père sur lui-même, elle  en n'a en ce sens ps tout à fit tore.

L'historienne de la psychanalyse s'était crue obligée de consacrer une douzaine de lignes à Marie Balmary, sans doute parce que Le Monde avait confié à l'historien et journaliste Jacques Nobécourt, dans son édition datée du 6 avril 1979, le soin de consacrer un article élogieux à la retentissante thèse de Balmary parue en 1979 sous le titre "L'homme aux statues" sous-titré "La faute cachée du père". Indépendamment des recherches de la sociologue Marianne Krüll sur ce sujet à la même époque, et plus tard de celle de la psychanalyste Gabrielle Rubin, qui s'en est inspirée, suggère clairement, et non pas de façon énigmatique à la manière de Jacques Lacan, que Jakob Freud n'était pas véritablement le père génétique de Sigmund Freud.

Ce que lui-même, et avec lui les rares psychanalystes qui l'avaient compris, comprenaient aussi qu'il leur était interdit de le (faire)  comprendre autrement qu'inconsciemment. D'où la nécessité d'élaborer  - de "père-l'aborer" en langue psychanalytique lacanienne - un concept-bidon (en référence à celui d'Amalia Nathansohn - Natanson, selon la graphie amputée du psychanalyste et psychiatre Alain de Mijolla - de complexe Œdipe. Un concept bidon que Jacques Lacan appelait le complexe des dupes, Il lui avait opposé celui de "forclusion-du-non-du-père" à l'origine des délires paranoïaques en général, dont évidemment de celui des psychanalystes restés attachés au concept de complexe d'Œdipe sans comprendre que cette forclusion était symboliquement applicable à Jacob Nathansohn, le père réel de leur mentor, et non pas à Jakob Freud, son père imaginaire. 

La thèse de Marie Balmary était la publication d'un Mémoire de psychanalyse qui n'avait illogiquement pas été adoubé par Jean Laplanche, puisqu'il défendra son directeur de thèse, au prétexte que son travail ne relevait pas de la psychanalyse mais d'un travail de sociologue. En réalité parce que Balmary avait fait mention de Jacques Lacan, cité en exergue alors que Lacan avait publiquement traité Jean Laplanche et Jean Bertrand Pontalis d'imbéciles pour avoir en 1964 publié (chez Hachette dans la collection "Textes du XX e siècle") "Origine du Fantasme et fantasme des origines", dans lequel ces psychanalystes avaient manié les équations symboliques de Jacques Lacan comme s'il s'agissait d'équations mathématiques pour démontrer que l'inconscient se situait "dans le dessous des dessous" des barres de fractions. D'autant plus illogiquement que Jean Lachanche introduira 9 ans plus tard la "théorie de la séduction généralisée"

Cet aspect des choses ne se trouve pas (pas encore et ne s'y trouvera sans doute jamais) dans Wikipédia - qui écrit sans en donner l'explication "Il rompt bientôt avec Lacan et devient en 1964 l'un des membres fondateurs de l'Association psychanalytique de France" - ni dans les articles mis en ligne le Web consacrés à Jean Laplanche, alors que c'est sur cette incivilité vexatoire que Jean Laplanche, qui faisait jusque-là ami-ami avec Lacan, s'est soudainement séparé de lui pour fonder sa propre école avec l'API  

L'origine du fantasme et le fantasme des origines était une publication dont ces psychanalystes étaient tellement fiers qu'ils l'ont republié en 1985, mais amputé de sa "lumineuse" démonstration mathématique de ce que l'inconscient se loge dans le dessous des dessous. 

Refusée pour des motifs émotionnels compréhensibles mais réactionnel et illégitime, la thèse de Marie Balmary trouvera grâce au yeux de Maurice Clavel, qui n'aimant pas la censure (Cf. son "Messieurs les censeurs, bonsoir !"). Il insistera pour qu'elle soit publiée, et elle le sera chez Grasset, sous le titre "L'homme aux statues, la faute cachée du père".

Une thèse qui prend Freud à ses propres mots. Il aurait été plus lacanien et donc conforme à la réalité de la sous-titrer "La faute cachée du grand-père", puisque le grand-père paternel de Jacques Lacan était l'amant de sa mère (d'où l'application de sa théorie au délire conceptuel de Freud, et par procuration à celui de ses épigones, mais pas à lui-même, puisque lui ne confondait pas le réel avec l'imaginaire et le symbolique. 

Aux États-Unis l'historienne en sciences humaines le professeure Ruth avait invité les américains à en prendre connaissance en concluant l'analyse de sa thèse par ces mots : "Ce qui en tout cas semble important c'est que la nouvelle et stimulante interprétation sur les origines de la psychanalyse soit prise sérieusement en compte par les lecteurs  américans". ("What seems important, in any case, is that her new and bracing interpretation of the origins of psychoanalysis be taken seriously by American readers". (1981, Journal of the History of the Behavioral Sciences).

Une invitation qui a été suivie d'un effet tout aussi pèrecutant puisque Jeffrey Moussaïeff Masson a au même moment publié en 1981 quelques apèreçus d'un livre qui allait paraître en 1984 sous le titre "Assault on thuth" (la même année en traduction française sous titre "Le réel escamoté", un livre revu et augmenté réédité en 2012 sous le titre "Enquête aux archives Freud - Des abus réels aux pseudo fantasmes" (aux éditions l'Instant Présent )

Une thèse qu'il aurait donc été plus lacanien de sous-titrer "La faute cachée du grand-père", pour prendre Freud à ses propres maux.

Le livre de Balmary a été réédité en 1997 dans une édition augmentée après que l'auteure a pris connaissance de la Bible de Philippson, un livre dans lequel Freud avait appris à lire, mais apparemment sans comprendre ce qu'en le lui offrant pour son 35 e anniversaire Jakob Freud avait voulu lui faire savoir quant à l'origine de sa naissance, cette origine ayant fait que Jakob Freud s'était demander ce qu'il allait bien pouvoir faire de lui, pour ne pas dire de cet indésirable "cadeau" venu en prime de son acceptation d'épouser une femme enceinte de son père : cf. le rêve cauchemardesque qu'il avait fait à l'âge de 9 ans, cité par  Gabrielle Rubin dans "L'histoire familial de Freud". Payot, 2001, et Jacques Lacan "La-forclusion-du-nom-du-père" à l'origine des délires paranoïaques, dont évidemment celui du délire psychanalytique de Freud-et-de-ses-affidés, qui hallucinent que le refoulement des pulsions sexuelles et des désirs sont causes de névroses.

Mais ce que les psychanalystes n'ont jamais dit, soit parce qu'ils ne l'ont jamais compris, soit parce c'était impensable, soit parce que l'ayant compris ce n'était pas à dire, soit pour toutes ces mauvaises raisons, c'est que la psychanalyse repose aussi sur une autre mystification, celle du docteur Josef Breuer, une mystification destinée à invalider par avance ce que Bertha Pappenheim, l'amie de l'épouse de Freud, pourrait raconter à celle-ci :  ce qu'avait en réalité été sa longue relation avec le docteur Breuer, qui loin de la trouver dépourvue de toute sexualité, en avait fait sa maîtresse.

Freud, en "blanc bec" (pour employer une de ses expressions) avait "mordu à l'hameçon", et de manipulé avait fini par se faire lui-même un fieffé manipulateur en en la transformant en une théorique fictionnelle: un beau "conte scientifique", selon l'appréciation du professeur Richard von Krafft-Ebing, psychiatre et savant auteur de Psychopahia sexualis.

Un conte si bien ficelé que c'est sur lui que repose finalement la théorie "psychanalytique" frœudienne, et avec celle-ci l'invention délirante du "complexe d'Œdipe", un complexe qui n'a rien d'universel, bien que ledit "complexe" soit particulièrement applicable à son concepteur, le docteur Sigmund Freud, comme aux personnes qui, comme lui, ont fait l'objet d'un secret de famille inavouable: particulièrement celui de n'avoir pas été informé (ou de l'avoir été trop tardivement, ce qui rendrait compte de ce que Freud ait jugé prudent de renier sa première théorie sur l'origine de l'hystérie, une théorie devenue pour lui compromettante) d'être né d'une relation incestueuse entre Jacob Nathansohn et sa fille Amalia, ainsi qu'en témoignent non seulement les troubles "hystériques" dont Freud avait dit souffrir, et plus encore les idées "paranoïdes", pour ne pas les dires franchement paranoïaques, qu'il a présenté tout au long de sa vie, mais aussi  les recherches de Marianne Krüll ("Freud fils de Jacob" Bibliothèque de l'Inconscient, Gallimard 1984), de Marie Balmary ("L'homme aux statues" sous-titré "La faute cachée du père" Grasset 1997 ) et Gabrielle Rubin ("Le roman familial de Freud" Payot 2001). Ce dont Freud semble avoir pris conscience.

Ainsi s'explique qu'un psychanalyste "froeudipiens" chevronné comme l'était Roger Perron (récemment décédé à l'âge 95 ans ait encore en 2002 pu soutenir, malgré les évidences contraires que « Il ne faut évidemment pas confondre les fantasmes incestueux, présents chez tout être humain, et les comportements réels, de type incestueux, infiniment plus rares; il reste que leur abord psychanalytique a permis d’en comprendre beaucoup mieux la genèse et la signification ” , en conclusion de l’article où il traite de l’inceste, page 801 du méga « Dictionnaire international de psychanalyse » édité en 2002 par les éditions Calman-lévy.

En 1910 Freud  a fait savoir à son plus proche disciple Sandor Ferenczi, qu'il avait mis fin à une relation qu'il estimait relever d'une homosexualité inconsciente : ses échanges pseudo scientifiques avec Wilhelm Fliess. Freud aurait alors dit à Ferenczi qu'il avait  "réussi là où le paranoïaque échoue", conformément à l'idée erronée (et paranoïaque) que Freud se faisait de la cause de la paranoïa.

Un secret indicible, en "racine² de moins un", le taraudait, selon une formulation de Jacques Lacan, qui en a rendu compte à mots couverts dans ses Séminaires, notamment avec le concept de "forclusion du nom du père", un concept formulé par Jacques Lacan à partir des conceptions délirantes de Sigmund Freud, le docteur Ernest Jones l'ayant fait accoucher du complexe d’œdipe.

Jacques Lacan n'avait pas mordu à l'hameçon, et pour cause*. Il l'avait appelé "le complexe des dupes"

* Son père était l'amant de sa mère (selon Elisabeth Roudinesco et Serge Wasersztrum, psychiatre. Cf. "Généalogies" paru chez Plon en 1994)

Jones ne croyait pas lui-même à ce complexe, mais en tant que prédateur sexuel il trouvait un intérêt personnel à le mettre en avant, lui à qui revenait aussi pour la même raison l'idée que Bertha Pappenheim, alias "Anna O" avait fait une "grossesse nerveuse" à la suite de la rupture des relations que le docteur Breuer avait entretenu avec sa jeune et présumée jolie patiente, prétendument dénuée de sexualité (selon le Dr. Breuer) alors qu'il la maintenait par la morphine sous son emprise. Une grossesse morphiniquée tellement "nerveuse" qu'il avait fallu l'adresser en Suisse à la Clinique Bellevue pour en venir à bout.

Tout est ainsi parti du besoin qu'avait eu le docteur Josef Breuer de confier à son jeune ami Sigmund Freud où l'avait mené la relation abusive qu'il avait noué avec Bertha Pappenheim,  qui était une amie de son épouse, Martha, de façon à invalider ses dires au cas où elle aurait éprouvé le besoin de raconter à son amie ce qui s'était réellement passé entre elle et le docteur Breuer.

La Genèse et les Evangiles d'un point vue méta-psychanalytique ...
Ou pourquoi Sigmund Freud ne pouvait  pas être le Messie attendu
Sigmund Freud s'est présenté et se représentait  à son propre regard comme le grand Maître de l'interprétation de ce qui relève (à un accent aigu près ce qui relève est l'anagramme de ce qui révèle) du refoulé dans ce qu'il a supposé former un appareil psychique inconscient qui existerait nécessairement du fait même qu'y est enfermé du refoulé. 
Selon ses propres dires il avait appris à lire à l'âge de quatre ans dans la Bible de Philippson, mais de façon étonnante il n'a jamais eu la curiosité d'interpréter les symboles et paraboles de la Genèse alors que manifestement celles-ci ne demandent qu'à dire très simplement ce que  psychanalyse freudienne cherche à noyer dans des considérations théoriques alambiquées, pour ne pas dire dans de savantes inepties. 
La psychanalyste Marie Balmary ne s'en était d'ailleurs pas privé après qu'elle a cherché à savoir, dans un livre qui eut un grand retentissement dans la freudosphère (chez Grasset, réédité en 1997 "L'homme aux statues, la faute cachée du père" mais selon mon expérience de l'outre-passe lacanien la faute était en même temps celle du grand-père maternel, le père véritablement "bio" de Sigmund Freud.
Ci-après quelques avis de lecteurs sur "L'homme aux statues" glanés sur Babelio  ;
- Formidable travail de Marie Balmary. En psychanalysant l'inventeur de la psychanalyse, c'est nous-mêmes qui sommes psychanalysés, presque à notre insu.
- Facile à lire, mais compliqué à comprendre et coton à assimiler, l'auteur nous facilite malgré tout passablement la tâche par d'innombrables exemples d'une judicieuse efficacité.
L'interprétation "délirante" que j'en fais relève de mon expérience clinique de l'a-chose impensable combinée à l'analyse du rêve cauchemardesque que S. Freud fit à l'âge de 9 ans, qui pour moi révèle l'impensé par l'interdit si couramment transgressé qu'un père est assez souvent aussi le grand père de ses enfants, que le père bio de S. Freud était aussi son grand-père bio, ce que Marie Balmary s'était interdit de penser alors que son travail l'avait presque établi.
C'est pour moi pourquoi Sigmund Freud s'est soudainement mis à fouler au pied et s'est pris d'une envie de tout cadenasser sans pour autant parvenir à mettre hors de sa conscience ce qu'il savait inconsciemment depuis toujours et  qui était remonté à la surface. Il a fini par se rendre compte, en racontant son histoire, ses rêves et ses préoccupations à son ami le Dr. Wilhelm Fiess au sujet de Jakob Freud et de ses frères et sœurs, que celui-ci était un remplaçant.
Dès lors le plus profond désir de S. Freud fut de le cacher à tout le monde comme à lui-même pour des raisons que tout le monde peut comprendre.
Tristane Banon, bien connue du fait qu'elle a eu à subir les assauts d'un haut personnage qui n'a pu devenir le successeur de François Hollande à la Présidence de la République française que parce qu'il avait (heureusement ou malencontreusement ?) oublié son téléphone portable dans un hôtel new-yorkais avant de s'envioler pour Paris, a fait paraître en février dernier aux éditions de l'Observatoire,
https://www.editions-observatoire.com/content/Le_péril-dieu
par lequel elle se dit l'héritière, par ses aïeux, des trois religions du Livre, sur lesquelles et tire à boulets rouges.
Pourtant, bien qu'elle ne se plaigne pas d'avoir eu à subir les pratiques incestueuses dénoncées dans La Genèse, cclle-ci expose bel et bien en long en large et en travers les conséquences épouvantables, à longueur de générations, des pratiques incestueuses et pédocriminelles.
Prenons des exemple tirés de pratiques très terrestres à taire parce que plus saignantes que soignantes commises dans certaines Cliniques et certains hôpitaux de l'AP-HP  même après l’avènement des trithérapies  ...
Article provisoire parce que difficile à écrire parce qu'il contrevient à légende établie. Freud a éprouvé ce genre de difficulté avant de se décider à se ranger du bon côté de la bienséance.
à suivre en attendant la suite en allant sur "Cold case à l'AP-HP" puisque c'en est une transposition dans un contexte moins parabolique.

 

 

A SUIVRE

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