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25 septembre 2022 7 25 /09 /septembre /2022 17:20

Contrairement à ce que l'ex président du CNOM (Conseil National de l'Ordre des Médecins) Bernard Hoerni a affirmé au micro que lui tendait Nicolas Demorand à France-Inter après qu'il a été appelé, en juillet 2001, à succéder à la présidence du professeur à Bernard Glorion, les dérapages sexuels des médecins et des chirurgiens dans leur exercice professionnel envers les patients sont loin d'être exceptionnels. Cf. le blog du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) le 9 mars 2021, Tribune : https.www. Il faut dissoudre l'Ordre des médecins ! " l'ordre des médecins couvre des soignants violeurs et pédo-criminels, pourtant dénoncés par les patient·e·s victimes ou leurs proches" et sur ce blog https.www. la méditation de l'étreinte du dr caille variante du chemney sweeping du dr Josef Breuer

A l'instar du jeune Dr. Freud gobant ce que lui avait raconté son mentor le Dr. Josef Breuer au sujet de sa relation avec Bertha Pappenheim, une de ses patientes devenue célèbre sous le nom d'Anna O, Nicolas Demorand avait pris pour du bon pain les propos de Bernard Hoerni lorsque celui-ci a fait valoir que seulement quatre plaintes à l'encontre de ces "dérapages" avaient été portées au cours l'année écoulée alors que la France compte 200.000 praticiens.

Bernard Hoerni ne pouvait pourtant pas ignorer la réalité: rien qu'en ce qui concernait la Clinique Léon Elmelik, les plaintes pour viols se comptaient par centaines jusqu'à son changement de mains en 1995,  (Cf. infra) sans compter celles relatives aux débordements du très médiatique sexologue Dr. Gibert Tordjman durant un quart de siècle et les nombreux viols réalisés sous anesthésie en salle d'opération ou en salle de réveil, qui font quasiment jamais l'objet d'une dénonciation quand ils sont connus de l'établissement où ils se produisent.

N'est-il pas étonnant que malgré la très grande fréquence et la destructivité avérée de l'inceste, notamment celui commis par les pères contre leurs filles, mais pas seulement celui-là, cette réalité a pendant plus d'un siècle non pas été ignorées, mais activement, pour ne pas dire farouchement niée par plupart des psychiatres, ceux-ci ayant pris pour du bon pain les explications erronées, et erronées parce que délibérément négationnistes, que Sigmund Freud et Ernest Jones avaient de concert inventées en 1906 par intérêts personnels.

Médecin psychiatre accusé de détournement de mineures le Dr. Jones avait fuit son pays pour s'éviter la prison. En 2005 la lecture du cas de "Dora", publié dans les l'en donnant de l'histoire mythologique d'Œdipe une interprétation renversante sur-culpablisantes et de ce fait souvent mortifères pour les incestés (preuve en est que le substantif  "incesté", qui rien qu'en France est applicable à plusieurs millions d'individus, n'existe pas le programme de correction orthographique

Avant de devenir lui-même un gourou manipulateur persuadé d'avoir découvert une vérité cachée sur l'étiologie de l'hystérie, Freud s'était laissé mystifié et manipulé par son mentor, qui craignait qu'il vienne à savoir ce qu'avait été la véritable nature de ses relations avec une de ses jeunes patientes, Bertha Pappenheim, prétendument hysT2RIQUEScelle-ci étant une amie de son épouse. Il avait cherché à décrédibiliser ses dires au cas où elle viendrait à en parler en lui inventant des troubles hystériques cependant qu'elle souffrait plus probablement de troubles relatifs à la SEP.

Freud n'avait pas compris qu'il s'était fait manipuler *.

* ("roulé dans la farine" pour employer une expression plus imagée, une expression que le professeur Olivier Saint-Jean a employé à mon endroit quand mon père a intégré son Service de gériatrie à l'hôpital Charles-Foix en septembre 1994, dix jours avant d'y mourir mystérieusement, sans savoir qu'il ne pouvait pas mieux dire - voir infra)

Une interprétation explicative destinée à faire avaler aux personnes (aux femmes comme aux hommes) qui ont eu à subir des contraintes sexuelles dans leur enfance ou leur petite enfance qu'elles ne faisaient que fantasmer ce que leur père leur avait fait avaler en les prenant pour des sex-toys à lape-suce, parfois avec la complicité active ou passive de leur mère.

L'explication freudienne des troubles psychonévrotiques qu'engendre ces contraintes fait appel la persistance (la père-substance des lacaniens) chez les adultes d'un prétendu inconscient œdipien qu'ils ou elles ont "mal liquidé", mais qu'eues, en psychanalystes pénétrants, ont su sublimer en liquide moyennant un processus transférentiel.

C'est en effet une affaire de quéquettes phalliques, qui atteste que l'inconscient est bêle et bien structuré comme un langage.

Cette sublimation et ce transfert m'ont cependant mis sur la voie du STSMi, qui n'est pas un genre de sex-toy, mais un Système Transférentiel Séquentiel à Mémoire indirecte qui permet de soutirer "les pieds sur terre" à la Lune non pas du flouze ou de l'énergie libidinale, mais une petite partie de son immense et quasi inépuisable énergie cinétique pour en faire de l'électricité pas cher

Une famille sur dix est concernée, selon une enquête publiée en mai 2017 par le CNRS.

Que le père de Jacques Lacan soit du nombre, c'est ce que l'historienne et vice-présidente de la Société internationale d'histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco, adoubée par le psychiatre Serge Wasersztrum, a rapporté dans "Généalogies", paru en 1994 chez Fayard. Mais elle s'est gardée d'en dire autant au sujet de Jakob Freud, le père des frères et des sœurs de Sigmund Freud, par l'inceste paternel rendues "hystériques".

Pourtant l'inceste père-fille, dont Sigmund Freud serait à son insu le produit, rend compte de ce que Freud ait choisi l'histoire d’œdipe pour inventer un concept correspondant à sa propre préhistoire.

La vice-présidente de la Société internationale d'histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse se fondait sur les dires de Marc Lacan, le jeune frère de Jacques, qu'elle était allé interroger

Au sujet de Sigmund Freud, c'est ce que rapporte Gabrielle Rubin en 2001 dans  "Le roman familial de Freud" en se fondant sur la pénétrante enquête de la sociologue Marianne Krüll publiée en 1983 chez Gallimard dans la Collection "Bibliothèque de l'Inconscient", une Collection dirigée par Jean Laplanche et Jean-Bertrand Pontalis

D'avoir tenté de faire savoir que la pratique de l'inceste est très fréquente même dans les familles de bonne réputation étant insupportable, l'anthropologue Dorothée Dussy n'avait en 2013 pas trouvé d'éditeur moins confidentiel que les éditions  La discussion pour publier "Le berceau des dominations", sous titré  "anthropologie de l'inceste".

Mais la parution du livre de Camille Kouchner, "La familia grande", publié en janvier 2021 aux éditions du Seuil, lui a ouvert les portes à une réédition.

Les recherches de Dorothée Dussy a été publié trois mois après celui de Camille Kouchner sous le même titre, "Le berceau des dominations; anthropologie de l'inceste" aux éditions Pocket et porte le n° 18334.

Contrairement à que ce que l'on préfère penser, c'est beaucoup moins la pratique inceste qui est taboue que la divulgation de la banalité de sa pratique, puisque l'inceste est depuis longtemps largement mais secrètement pratiqué.

C'est ce dont Freud n'avait pas tarder à s'apercevoir.

Il avait en 1886 passé quelques mois à Paris muni d'une lettre de recommandation de Theodor Meynert adressée à Charcot pour y étudier l'hystérie en assistant à ses présentations de cas.

Freud a rapporté à son retour à Vienne que l'hystérie n'était pas une maladie organique comme le pensait Meynert, mais que les attentats sexuels subis dans l'enfance étaient, aussi bien que les accidents ferroviaires, cause de troubles hystériques, tant chez les hommes que chez les femmes, quoique plus fréquemment chez les femmes.

Il est facile de vérifier que le tabou porte avant tout sur la révélation de sa banalité en consultant le "blog du randonneur", très chrétiennement tenu par le philosophe Daniel Bougnoux : à propos de la très surprenante (surprenante parce qu'elle transgresse ledit tabou) parution du livre de Camille Kouchner "La familia grande", dans un article intitulé "Le viol du silence" (titre emprunté à un livre Eva Thomas publié en 1986 chez Aubier-Montaigne, qui, comme DB le fait remarquer, est aussi l'éditeur de "Le réel escamoté", de J-M. Masson, qui déjà brisait ce tabou) a censuré les propos tenus par le psychanalyste Roger Perron en concluant son article sur l'inceste dans le "Dictionnaire international de psychanalyse" paru  2002. Au lieu de les rapporter, Daniel Bougnoux n'en a laissé subsister que les crochets < >, vidés de leur contenu, que voici < Il ne faut évidemment pas confondre les fantasmes incestueux, présents chez tout être humain, et les comportements réels, de type incestueux, infiniment plus rares; il reste que leur abord psychanalytique a permis d’en comprendre beaucoup mieux la genèse et la signification >.

Il a fallu lui en faire la remarque pour qu'il se ravise et les cite dans les commentaires qui ont suivis.

En 1975 une psychiatre freudienne Chef de Service, n'avait pas voulu m'entendre dire en staff que son le nouvel entrant de 73 ans, officiellement hospitalisé pour dépression, avait eu des relations sexuelles avec sa petite fille, une adolescente, qui venait elle aussi d'être hospitalisée, mais dans un autre HP, en l'occurrence à Sainte-Anne, pour suspicion de schizophrénie;

Madame P-P s'était levée et avait fait mine de me mettre sa main devant ma bouche pour m'empêcher de parler quand j'ai rapporté que le nouvel entrant était beaucoup plus inquiet que déprimé, qu'il craignait surtout que sa petite fille aille tout raconter aux psychiatres de Sainte-Anne, au prétexte qu'il n'avait fait que rêver, conformément à la doxa freudienne qui stipule qu'il ne faut pas confondre les fantasmes incestueux, présents chez tout être humain, et les comportements réels, de type incestueux, infiniment plus rares. Infiniment plus rares ? Les victimes d'ncestes se comptent par millions en France !?  

J'avais encore peu d'expérience et n'avais pas osé protester. Je m'étais contenté de me tourner vers le psychanalyste François Roustang, qui assistait tous les mardis au staff, pour avoir son avis et son soutien dans ma proposition d'aller en informer les médecins du Service où l'adolescente venait d'être hospitalisée. Mais il est resté coi, comme pétrifié sur sa chaise à regarder le bout de ses belles chaussures vernies. Toujours est-il qu'après ça il n'a plus remis les pieds au staff. L'année suivante il a abandonné la psychanalyse pour l'hypnose et écrit "Un destin si funeste" avertissant les inconditionnels de la pensée du maître du ridicule que le futur leur réserve (publié aux éditions de Minuit)

Jacques Lacan et Sigmund Freud ont l'un comme l'autre mis sur le marché de la psychanalyse, et par ricochet sur celui de la psychiatrie, des doctrines contradictoires, toutes les deux non pas objectives mais corrélées à leur propre histoire et préhistoire plus ou moins connue ou méconnue d'eux-mêmes ou de leur entourage (histoires faites de "substances de trous" selon une expression lacanienne surtout applicable à Freud. 

La méconnaissance de ces "trous" rend leurs doctrines subjectives et projectives, d'où les haines qu'entretiennent entre eux furieusement les partisans de chaque "École".

Le psychiatre Jacques Lacan s'était beaucoup intéressé au cas de Sigmund Freud, qui n'avait pas su ou voulu se reconnaître être issu d'un inceste. On peut le comprendre, à son époque le classement de l'inceste en deux  catégories n'avait pas encore été formulé. Il ne sera proposé par l'anthropologue Françoise Héritier qu'en 1996 dans Masculin/Feminin.

Jacques Lacan n'avait pas pu ne pas comprendre que Freud appartenait comme lui-même à une famille qui pratiquait l'inceste, mais à la différence de Freud, Jacques Lacan savait qu'il n'en était pas le produit.

Les théories psychanalytiques reposant surtout sur l'histoire personnelle de leurs concepteurs et Jacques Lacan n'étant pas comme Freud né d'un inceste père-fille (consanguin), pour lui le complexe d’œdipe n'était pas la "clé de voute" de la psychanalyse, mais un complexe des dupes.

Pour Lacan, les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse sont le RSI  (le Réel, le Symbolique et l'Imaginaire) par rapport à un grand Autre (le manipulant), et la Répétition  (der Wiederholungswang), à laquelle l'objet petit-a (le manipulé) s'assujettit sans comprendre pourquoi.  

Le RSI forme un tout, que Jacques Lacan présente en trois ronds de ficelle pompeusement appelés nœuds borroméens noués de telle façon que si l'un est défait, les deux autres pareillement s'en-trouvent dénoués, la finalité de l'analyse étant que l'analysand arrive à en défaire un pour arriver de façon renversante au statut de grand-Autre.

Ce Qu'il Fallait Défaire n'aurait ainsi pas grand chose à voir avec la sublimation promise le dépassement du complexe des dupes  .

Ainsi la psychanalyse lacanienne est-elle ce que la vaccination contre la covid est à l'infection covidienne, une vaccination qui cherche à éradiquer une infection par une autre, présumée immunisante, dont l'efficacité est pourtant contestée, accusée d'être inexistante voire d'être pire que le mal parce qu'elle  favoriserait le développement d'autres maladies.

Bien des lacaniens s'y sont englués jusqu'à ce que mort s'en suive, réelle, structurelle ou économique, alors que d'autres ont été lacanisés avec succès, tels Jacques Van Rillaer et Mikkel Bosh Jacobson, qui ont beaucoup participé à la rédaction du Livre noir de la psychanalyse.

Chez Elisabeth Roudinesco, qui énonce que l'imbécilité est une perversion, la vaccination est superflue puisqu'elle porteuses de germes les plus immunisants qui soient.    

Jacques Van Rillaer a exercé en tant psychanalyste lacanien. Il est un des auteurs du "Livre noir de la psychanalyse", paru en 2005 aux éditions Les arènes. Il est aussi l'auteur des "Illusions de la Psychanalyse", paru en 1981 chez Mardaga, et plus récemment, en 2021, de "Les désillusions de la psychanalyse".

Mardaga est l'éditeur chez qui Jacques Bénesteau, l'auteur de "Mensonges freudiens" avait finalement pu faire publier Mensonges freudiens après avoir essuyé en France le refus de 26 éditeurs. 

Les articles critiques que J. Van Rillaer publie régulièrement dans Science&pseudo-sciences témoignent d'une grande perspicacité alliée à une grande érudition. Ils sont à ne pas manquer. 

Mais quel est son avis sur "'L'homme aux statues" ?

Jacques Lacan, "Le Mondejournal de référence et 1er site d’information sur l’actualité, avaient fait grand cas de la publication par Marie Balmary de "L'homme aux statues", sous-titré "La faute cachée du père", paru en 1979 chez Grasset, 

Roudinesco ne pouvait donc pas passer Balmary sous silence, quitte à invalider ses constatations, en écrivant dans son "Dictionnaire de la psychanalyse" (paru en 1997 chez Plon) de celle-ci qu'elle avait cherché à "christianiser Freud". 

Élisabeth Roudinesco, "l'historienne de la psychanalyse" s'était crue obligée de consacrer une douzaine de lignes à Marie Balmary, sans doute parce que Le Monde  avait confié à l'historien et journaliste Jacques Nobécourt, dans son édition datée du 6 avril 1979, le soin de consacrer un article élogieux à la retentissante thèse de Balmary sur Jakob Freud, parue en 1979 sous le titre "L'homme aux statues" et sous-titré "La faute cachée du père", une thèse qui, indépendamment des recherches sur ce sujet de la sociologue Marianne Krüll et de celle de la psychanalyste Gabrielle Rubin, suggère clairement, et non pas de façon cryptique comme Jacques Lacan, que Jakob Freud n'était pas véritablement le père génétique de Sigmund Freud.

Ce que lui-même, et avec lui les rares psychanalystes qui l'avaient compris, comprenaient aussi qu'il leur était interdit de le (faire)  comprendre autrement qu'inconsciemment. D'où la nécessité d'élaborer  - de "père-l'aborer" en langue psychanalytique lacanienne - un concept-bidon (en référence à celui d'Amalia Nathansohn - Natanson, selon la graphie amputée du psychanalyste et psychiatre Alain de Mijolla - de complexe Œdipe. Un concept bidon que Jacques Lacan appelait le complexe des dupes, Il lui avait opposé celui de "forclusion-du-non-du-père" à l'origine des délires paranoïaques en général, dont évidemment de celui des psychanalystes restés attachés au concept de complexe d'Œdipe sans comprendre que cette forclusion était symboliquement applicable à Jacob Nathansohn, le père réel de leur mentor, et non pas à Jakob Freud, son père imaginaire. 

La thèse de Marie Balmary était la publication d'un Mémoire de psychanalyse qui n'avait illogiquement pas été adoubé par Jean Laplanche, puisqu'il défendra son directeur de thèse, au prétexte que son travail ne relevait pas de la psychanalyse mais d'un travail de sociologue. En réalité parce que Balmary avait fait mention de Jacques Lacan, cité en exergue alors que Lacan avait publiquement traité Jean Laplanche et Jean Bertrand Pontalis d'imbéciles pour avoir en 1964 publié (chez Hachette dans la collection "Textes du XX e siècle") "Origine du Fantasme et fantasme des origines", dans lequel ces psychanalystes avaient manié les équations symboliques de Jacques Lacan comme s'il s'agissait d'équations mathématiques pour démontrer que l'inconscient se situait "dans le dessous des dessous" des barres de fractions. D'autant plus illogiquement que Jean Lachanche introduira 9 ans plus tard la "théorie de la séduction généralisée"

Cet aspect des choses ne se trouve pas (pas encore et ne s'y trouvera sans doute jamais) dans Wikipédia - qui écrit sans en donner l'explication "Il rompt bientôt avec Lacan et devient en 1964 l'un des membres fondateurs de l'Association psychanalytique de France" - ni dans les articles mis en ligne le Web consacrés à Jean Laplanche, alors que c'est sur cette incivilité vexatoire que Jean Laplanche, qui faisait jusque-là ami-ami avec Lacan, s'est soudainement séparé de lui pour fonder sa propre école avec l'API  

L'origine du fantasme et le fantasme des origines était une publication dont ces psychanalystes étaient tellement fiers qu'ils l'ont republié en 1985, mais amputé de sa "lumineuse" démonstration mathématique de ce que l'inconscient se loge dans le dessous des dessous. 

Refusée pour des motifs émotionnels compréhensibles mais réactionnel et illégitime, la thèse de Marie Balmary trouvera grâce au yeux de Maurice Clavel, qui n'aimant pas la censure (Cf. son "Messieurs les censeurs, bonsoir !"). Il insistera pour qu'elle soit publiée, et elle le sera chez Grasset, sous le titre "L'homme aux statues, la faute cachée du père".

Une thèse qui prend Freud à ses propres mots. Il aurait été plus lacanien et donc conforme à la réalité de la sous-titrer "La faute cachée du grand-père", puisque le grand-père paternel de Jacques Lacan était l'amant de sa mère (d'où l'application de sa théorie au délire conceptuel de Freud, et par procuration à celui de ses épigones, mais pas à lui-même, puisque lui ne confondait pas le réel avec l'imaginaire et le symbolique. 

Aux Etats-Unis l'historienne en sciences humaines le professeure Ruth avait invité les américains à en prendre connaissance en concluant l'analyse de sa thèse par ces mots : "Ce qui en tout cas semble important c'est que la nouvelle et stimulante interprétation sur les origines de la psychanalyse soit prise sérieusement en compte par les lecteurs  américans". ("What seems important, in any case, is that her new and bracing interpretation of the origins of psychoanalysis be taken seriously by American readers". (1981, Journal of the History of the Behavioral Sciences).

Une invitation qui a été suivie d'un effet tout aussi pèrecutant puisque Jeffrey Moussaïeff Masson a au même moment publié en 1981 quelques apèreçus d'un livre qui allait paraître en 1984 sous le titre "Assault on thuth" (la même année en traduction française sous titre "Le réel escamoté", un livre revu et augmenté réédité en 2012 sous le titre "Enquête aux archives Freud - Des abus réels aux pseudo fantasmes" (aux éditions l'Instant Présent )

Une thèse qu'il aurait donc été plus lacanien de sous-titrer "La faute cachée du grand-père", pour prendre Freud à ses propres maux.

Le livre de Balmary a été réédité en 1997 dans une édition augmentée après que l'auteure a pris connaissance de la Bible de Philippson, un livre dans lequel Freud avait appris à lire, mais apparemment sans comprendre ce qu'en le lui offrant pour son 35 e anniversaire Jakob Freud avait voulu lui faire savoir quant à l'origine de sa naissance, cette origine ayant fait que Jakob Freud s'était demander ce qu'il allait bien pouvoir faire de lui, pour ne pas dire de cet indésirable "cadeau" venu en prime de son acceptation d'épouser une femme enceinte de son père : cf. le rêve cauchemardesque qu'il avait fait à l'âge de 9 ans, cité par  Gabrielle Rubin dans "L'histoire familial de Freud". Payot, 2001, et Jacques Lacan "La-forclusion-du-nom-du-père" à l'origine des délires paranoïaques, dont évidemment celui du délire psychanalytique de Freud-et-de-ses-affidés, qui hallucinent que le refoulement des pulsions sexuelles et des désirs sont causes de névroses.

Mais ce que les psychanalystes n'ont jamais dit, soit parce qu'ils ne l'ont jamais compris, soit parce c'était impensable, soit parce que l'ayant compris ce n'était pas à dire, soit pour toutes ces mauvaises raisons, c'est que la psychanalyse repose aussi sur une autre mystification, celle du docteur Josef Breuer, une mystification destinée à invalider par avance ce que Bertha Pappenheim, l'amie de l'épouse de Freud, pourrait raconter à celle-ci :  ce qu'avait en réalité été sa longue relation avec le docteur Breuer, qui loin de la trouver dépourvue de toute sexualité, en avait fait sa maîtresse.

Freud, en "blanc bec" (pour employer une de ses expressions) avait "mordu à l'hameçon", et de manipulé avait fini par se faire lui-même un fieffé manipulateur en en la transformant en une théorique fictionnelle: un beau "conte scientifique", selon l'appréciation du professeur Richard von Krafft-Ebing, psychiatre et savant auteur de Psychopahia sexualis.

Un conte si bien ficelé que c'est sur lui que repose finalement la théorie "psychanalytique" frœudienne, et avec celle-ci l'invention délirante du "complexe d'Œdipe", un complexe qui n'a rien d'universel, bien que ledit "complexe" soit particulièrement applicable à son concepteur, le docteur Sigmund Freud, comme aux personnes qui, comme lui, ont fait l'objet d'un secret de famille inavouable: particulièrement celui de n'avoir pas été informé (ou de l'avoir été trop tardivement, ce qui rendrait compte de ce que Freud ait jugé prudent de renier sa première théorie sur l'origine de l'hystérie, une théorie devenue pour lui compromettante) d'être né d'une relation incestueuse entre Jacob Nathansohn et sa fille Amalia, ainsi qu'en témoignent non seulement les troubles "hystériques" dont Freud avait dit souffrir, et plus encore les idées "paranoïdes", pour ne pas les dires franchement paranoïaques, qu'il a présenté tout au long de sa vie, mais aussi  les recherches de Marianne Krüll ("Freud fils de Jacob" Bibliothèque de l'Inconscient, Gallimard 1984), de Marie Balmary ("L'homme aux statues" sous-titré "La faute cachée du père" Grasset 1997 ) et Gabrielle Rubin ("Le roman familial de Freud" Payot 2001). Ce dont Freud semble avoir pris conscience.

Ainsi s'explique qu'un psychanalyste "frœudipiens" chevronné comme l'était Roger Perron (récemment décédé à l'âge 95 ans ait encore en 2002 pu soutenir, malgré les évidences contraires que « Il ne faut évidemment pas confondre les fantasmes incestueux, présents chez tout être humain, et les comportements réels, de type incestueux, infiniment plus rares; il reste que leur abord psychanalytique a permis d’en comprendre beaucoup mieux la genèse et la signification ” , en conclusion de l’article où il traite de l’inceste, page 801 du méga « Dictionnaire international de psychanalyse » édité en 2002 par les éditions Calman-lévy.

En 1910 Freud  a fait savoir à son plus proche disciple Sandor Ferenczi, qu'il avait mis fin à une relation qu'il estimait relever d'une homosexualité inconsciente : ses échanges pseudo scientifiques avec Wilhelm Fliess. Freud aurait alors dit à Ferenczi qu'il avait  "réussi là où le paranoïaque échoue", conformément à l'idée erronée (et paranoïaque) que Freud se faisait de la cause de la paranoïa.

Un secret indicible, en "racine² de moins un", le taraudait, selon une formulation de Jacques Lacan, qui en a rendu compte à mots couverts dans ses Séminaires, notamment avec le concept de "forclusion du nom du père", un concept formulé par Jacques Lacan à partir des conceptions délirantes de Sigmund Freud, le docteur Ernest Jones l'ayant fait accoucher du complexe d’œdipe.

Jacques Lacan n'avait pas mordu à l'hameçon, et pour cause*. Il l'avait appelé "le complexe des dupes"

* Son père était l'amant de sa mère (selon Elisabeth Roudinesco et Serge Wassersztrum, psychiatre. Cf. "Généalogies" paru chez Plon en 1994)

Jones ne croyait pas lui-même à ce complexe, mais en tant que prédateur sexuel il trouvait un intérêt personnel à le mettre en avant, lui à qui revenait aussi pour la même raison l'idée que Bertha Pappenheim, alias "Anna O" avait fait une "grossesse nerveuse" à la suite de la rupture des relations que le docteur Breuer avait entretenu avec sa jeune et présumée jolie patiente, prétendument dénuée de sexualité (selon le Dr. Breuer) alors qu'il la maintenait par la morphine sous son emprise. Une grossesse morphiniquée tellement "nerveuse" qu'il avait fallu l'adresser en Suisse à la Clinique Bellevue pour en venir à bout.

Tout est ainsi parti du besoin qu'avait eu le docteur Josef Breuer de confier à son jeune ami Sigmund Freud où l'avait mené la relation abusive qu'il avait noué avec Bertha Pappenheim,  qui était une amie de son épouse, Martha, de façon à invalider ses dires au cas où Bertha aurait éprouvé le besoin de raconter à son amie ce qui s'était réellement passé avec le docteur Breuer.

A SUIVRE

 

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