Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 13:51

CR daté du 30 septembre 1990 :

MOTIF DE L’HOSPITALISATION
Troubles de la marche

ANTECEDENTS
HTA essentielle, ancienneté inconnue.
Intervention orthopédique pour orteils en marteau en Avril-Mai 90
Prothèse totale de hanche gauche opérée en 84 pour coxarthrose

HISTOIRE DE LA MALADIE
Se plaint de difficultés à la marche d’installation rapidement progressive au décors de l’intervention orthopédique,
Stable depuis deux mois, la marche est hésitante, la montée des escaliers n’est plus possible, tendance à la rétropulsion et à la chute, le patient étant obligé de se déplacer avec un déambulateur;

EXAMEN CLINIQUE
Etat général conservé. Apyrexie. Tension fluctuante à l’entrée entre 18/12 et 20/12
La station debout et la marche sont très difficiles petits pas.
Membres inférieurs en hyper-extension. Polygone de sustentation légèrement élargi. Tendance au piétinement et à la rétropulsion.
L’occlusion aggrave l’équilibre (sic)

Au plan neurologique on objective un déficit moteur discret prédominant sur les raccourcisseurs aux membres inférieurs et coté à 4 +.

Aux membres supérieurs les petits muscles des mains interosseux et lombricaux sont discrètement déficitaires à 4. Le tonus est spastique. Les réflexes pyramidaux aux quatre membres, jusqu’en C 4 : Babinski bilatéral.

Au plan de la sensibilité, pas d'astéréognosie. Les troubles prédominent aux membres inférieurs sur la sensibilité proprioceptive. La sensibilité extéroceptive semble normale, bien que fluctuante d'un examen à l'autre et avec une hypo-esthésie au chaud et au froid et à la douleur en chaussette. Il existe une discrète incoordination motrice bien nette aux membres supérieurs avec hypermétrie. L'examen des paires crâniennes est normal en dehors des réflexes du voile abolis. Enfin, il existe depuis deux à trois mois une incontinence sphinctérienne avec mictions impérieuses.

EXAMEN CARDIO-VASCULAIRE: Pouls régulier, pas de souffle cardio-vasculaire. Le reste de l'examen clinique est sans particularité en dehors une tendance dépressive de l'humeur, une critique insuffisante des histoires absurdes chez cet ancien opticien et des capacités d'abstraction qui semblent altérées.Le mini mental est évalué à 25/30.

.../...

DISCUSSION


Myélopathie cervicale, affection dégénérative, encéphalopathie vasculaire.


EXAMENS COMPLEMENTAIRES

Biologie usuelle normale. Hémogramme, hémostase, vitesse de sédimentation, ionogramme, glycémie, fonctions hépatorénales, fonctions phosphocalciques, électrophorèse des protéines sériques, vitamine B12, pholates sériques, test de SCHILING normaux.(sic) Sérologie syphilitique négative.


Infection urinaire à acinectobacter traitée et stérilisée par NOROXINE
Radiographie rachis cervical et charnière cervico-occipitale : impression basilaire, arthrose cervicale modérée. Scanner cérébral : atrophie cortico-sous-corticale. Aspect de leuco-araïose mais le scanner est de mauvaise qualité, l’analyse de la substance blanche est difficile. Une IRM du rachis cervical avait été proposée pour étayer le diagnostic d'une myélopathie cervicale mais non réalisée devant une peur panique du patient deux jours avant l'examen

CONCLUSION

TROUBLES DE LA MARCHE EN RAPPORT AVEC UNE ATTEINTE DIFFUSE DU SYSTEME NERVEUX
UNTRAITEMENT ANTI-SPASTIQUE POURRAIT ETRE BENEFIQUE
PAS D’INDICATION OPERATOIRE
SYNDROME DEPRESSIF TRAITE PAR PROZAC UN COMPRIME PAR JOUR
REVALUATION DES FONCTIONS SUPERIEURES APRES TRAITEMENT
PATIENT TRANSFERE DANS LE SERVICE DE MEDECINE DU Dr. BEINIS Hôpital CHARLES-FOIX
.....................................................................................................
Commentaire.

Le patient avait été tout d'abord admis aux Urgences de Bicêtre parce qu'il avait été pris de panique et que ses voisins de pallier avaient dû faire appel à Police Secours, ce qui est pas rapporté dans ce CR.
La cause réelle de son hospitalisation n'est pas vraiment objectivement mentionnée : le malade avait ensiite été transféré en neurologie sur le diagnostic porté  aux Urgences de syndrome neuro-anémique cependant qu'aucune prescription de vitamine B12 ne figure en conclusion de ce CR cependant que c'est par l'administration du traitement de la maladie de Biermer, c'est-à-dire de la vitamine B12 à doses drastique à partir du 12 septembre 1990, alors qu'il avait été transféré à l'hôpital Charles-Foix que le malade fut sauvé et put, à la surprise (et panique) générale se rétablir. Cette panique força la redécouverte du syndrome de malabsorption de la vitamine B12 faite en 1973 par Swain et Doescherholmen mais oubliée depuis, un syndrome aussi appelé syndrome de carence vitraminique B12 avec test de Schilling normal avant de s'appeler syndrome NDB12PP, sauf qu'ici la viatminémie B12 était aussi normale, ce qui allait dans le sens d'une remarque faite par le Dr.  Michel Serdaru dans un livre  était à paraître en 1991 chez Flammarion intitulé "Maladie d'Alzheimer et autres démences".

Partager cet article
Repost0

commentaires