Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 octobre 2020 4 22 /10 /octobre /2020 02:22

Un crime antisémite ?

Je suis médecin et j'ai de façon aussi stupide qu'odieuse et insupportable, mais aussi de façon criminelle, été accusé par la direction du CHU de Bicêtre d'avoir "par antisémitisme fabriqué"  un syndrome  neurologique qui n'avait jusqu'alors jamais fait parler de lui, autrement dit d'un syndrome jusqu'alors inconnu, un syndrome qui en 2003 a reçu en France le nom de "syndrome NDB12PP" de la part des Drs. E. Andrès & al., Internistes des hôpitaux de Strasbourg, qui dans leurs publications disent l'avoir  (re) découvert "dans le milieu des années des années 1995" chez une soixantaine de sujets âgés.    

L'accusation d'antisémitisme émane en fait conjointement du très "éthique" professeur Gérard Saïd et de la direction de l'hôpital Bicêtre.

Je m'étais permis de m'adresser à la CADA, dans l’espoir d’avoir enfin communication du dossier d'hospitalisation de mon père dans le Service de neurologie de l'hôpital Bicêtre, dossier dont j’avais appris, par le docteur François Chedru, chargé d’expertiser le cas en 1996, qu’il n’avait pas été égaré alors que depuis le début de l’affaire des traitements sciemment erronés administrés à mon père en 1990  l'hôpital Bicêtre me répondait qu'il avait été perdu pour m'empêcher de le consulter.

Pour justifier son refus de me le communiquer même après que la CADA a donné un avis favorable à ma demande, la direction de l’hôpital prétendit que j’avais « sciemment 'fabriqué' le syndrome neuro-anémique de mon père par 'antisémitisme'».

Fabriquer sciemment une maladie est un crime. Aussi est-ce à juste titre passible d'une lourde condamnation pénale. L’article 40 du code de procédure pénale fait par conséquent obligation aux médecins du secteur public d’en informer la justice dès lors qu'ils ont connaissance de tels faits.

Le professeur Gérard Saïd ne manqua pas de m'en menacer lors de la pseudo commission de conciliation organisée par l'hôpital Bicêtre.

Mais ni Gérard Saïd ni l'hôpital Bicêtre, ni même la direction de l'Assistance Publique des hôpitaux de Paris n'ont rendu cette menace de dénonciation effective, contrevenant ainsi aux dispositions de l'article  40 du CPP.

On peut les comprendre. Ce sont au contraire les neurologues du Service du Pr. Saïd qui avaient – c’était au mois d’août, c’est-à-dire en absence du Chef de Service, parti aux États-Unis - fabriqué le déroutant pseudo diagnostic' d’une  "atteinte diffuse du système nerveux", un diagnostic suffisamment flou pour être ni tout à fait vrai ni tout à fait faux, alors qu'il s'agissait à l'évidence d'un syndrome neuro-anémique, comme s’ils ignoraient qu'il était en 1990 depuis des années connu que ni les données du test de Schilling ni même celles de la mesure de la vitaminémie B12 étaient suffisantes pour écarter le diagnostic d'une carence vitaminique B12, y compris par conséquent les carences vitaminiques B12 dues à la maladie de Biermer, qui était le diagnostic de présomption qui avait motivé l’hospitalisation du malade en neurologie (voir infra bibliographie)

Mais pourquoi la direction de l'hôpital Bicêtre avait-elle lancé une telle accusation à mon encontre sans y donner suite ?

Le professeur Gérard Saïd était pourtant un membre actif de l'IFREM. L' lnstitut de Formation et de Recherche en Éthique Médicale juive semble ne plus exister depuis 2012 ou 2013. Est-ce parce que cet Institut de "formation et de recherche" faisait depuis 1995 double emploi avec l'Espace Éthique de l'AP - HP, un Espacecréé à l’hôpital Bicêtre en 1995 à l'initiative du professeur Gérard Saïd.

L'IFREM éditait la Revue d'éthique médicale Médica Judaïca. Emmanuel Hirsch en était le Rédacteur en Chef. Il n'est pas médecin, mais une relation du Pr. Saïd. Il m'a dit, avant même de m'entendre lorsque je l'ai rencontré en 1997 lors d'un Colloque organisé au sein du Palais de Justice de Paris, "connaître par cœur" l'histoire de mon père. Ce qui ne peut guère s'expliquer autrement que parce que le professeur Gérard Saïd ou la direction de l'hôpital Bicêtre la lui ont fait connaître, et aussi parce que l'Espace Éthique de l'AP - HP a tout d'abord été créé et implanté à l'hôpital Bicêtre en 1995 sur la proposition du professeur G. Saïd.

Cette Chaire d’enseignement de l’éthique médicale a dans les années suivantes été déplacée à l'hôpital Saint-Louis.

Au micro de France Culture, à l'émission "La Grande Table", où il avait été invité le 5 de ce mois d'octobre E. Hirsch s'est plaint du manque de communication chez les médecins et acteurs de la Santé! (c'était au sujet de l'épidémie due au Covid 19.)

J'ai plusieurs fois communiqué par mail ladite accusation à Mme le rabbin Delphine Horvilleur, qui est médecin, mais elle n'a jamais osé ou daigné ou su quoi répondre.

Une consigne pour me moins stupéfiante !

Le 22 août 1990 les médecins du Service de neurologie du Pr. Gérard Saïd avaient donné au gériatre Jean-Yves Beinis, dans le Service duquel ils avaient fait transférer mon père à l'hôpital Charles-Foix - au prétexte qu'il occupait inutilement à Bicêtre depuis trois semaines le coûteux lit d'un Service spécialisé -la consigne ne faire que semblant de lui administrer le traitement de la maladie de Biermer, la maladie qui avait motivé son admission en neurologie au CHU de Bicêtre. Ils le connaissaient pour être aussi obéissant que peu regardant. Ils l'avaient averti que le malade qui lui adressaient était "de toute façon voué à une inéluctable plus grande aggravation", selon les termes du Chef de Clinique Pascal Masnou. Il me les répéta le jour même de hospitalisation de mon père dans son Service, non pas textuellement , mais en me disant "ne vous faites aucune illusion, votre père ne remarchera jamais. Préoccupez-vous plutôt de lui chercher une maison de retraite, dans le privé plutôt que dans le secteur public". Lorsque j'ai voulu savoir s'il poursuivrait ainsi qu'il avait été dit avant le transfert le traitement de la maladie de Biermer, il ajouta sans aménité. "On m'a dit que vous interférez avec les traitements. Je ne veux pas vous revoir avant 15 jours". Ces propos du docteur Masnou proférés à la mi-août 1990 ont d'ailleurS été rapportés tels quels par le neurologue François Chedru dans l'expertise que lui avait confié madame Bénédicte Scelle, juge d'Instruction au TGI de Créteil.

François Chedru rédigea son expertise de façon lénifiante de façon à taire et excuser les innombrables fautes criminelles qui avaient été commises à l’encontre de mon père, fautes que la longue contre-expertise de 44 pages finement dactylographiées du docteur Yves Dano n’a pas manqué de rapporter l’année suivante, mais en vain, le parquet de Créteil, alors sous la houlette de Michel Barrau, ayant décidé une fois pour toute qu’aucune faute n’avait été commise « par quiconque ».

Aux Lits-Portes de l'hôpital Bicêtre, les Urgentistes avaient demandé l'admission de mon père en neurologie. Ils avaient très pertinemment porté le diagnostic de maladie de Biemer, une maladie fréquente et effectivement inéluctablement mortelle à bref délai sans son traitement spécifique, tout simplement de la vitamine B12 à doses drastiques, cette maladie étant liée à l'épuisement des réserves de l'organisme en cette vitamine.

Il avait fallu que les infirmières du Service gériatrique du docteur Beinis se rendent compte que les ordres étaient criminels pour qu'elles se décident finalement à m'avertir qu'en fait de traitement de cette maladie, elles avaient reçu l'ordre de n'en administrer devant moi qu'un faux-semblant, au prétexte qu'il ne fallait pas contrarier les fous, puisque c'était soi-disant moi, qui suis psychiatre et donc incompétent en la matière, qui avait demandé que le traitement de la maladie de Biermer soit administré bien que le diagnostic de présomption n'ait pas été confirmé par les données de laboratoire. Madame Pondu, la Surveillante du Service de gériatrie du Dr Beinis, avait su reconnaître cliniquement cette maladie en essayant de faire manger le malade. Elle s'était ainsi aperçu qu'il souffrait d'une glossite de Hunter, spécifique de l'avitaminose B12, une avitaminose qui est fréquente chez lez personnes âgées (S. Dollfus. C. Durand; S. Mary; P. Brazo. L' Encéphale, décembre 2003 Vol 29 (6), p. 560 - 565. "Délire Capgras chez une patiente de 64 ans atteinte d'une maladie de Biermer").

Le fait qu'elle m'ait averti à temps de la supercherie m'a permis d'intervenir in extremis, alors que mon père avait sombré dans un coma carus. Il était tout près de mourir quand j'ai commencé de façon effective d’administrer à mon père le traitement de la maladie de Biermer.

A la surprise générale, y compris la mienne, alors que son cas paraissait désespéré et irrémédiablement compromis, mon père avait  pu se rétablir et récupérer en quelques semaines, à 30/30 au MMSE, ses capacités cérébrales. Cf. http://blog de leon - des petits pots pour bébés pour sauver la vie des vieux

Circonstances.

Elles faisaient suite à ce que mon père avait subi dans les mois précédents à la Clinique de l’Haÿ-les-Roses, la Clinique Leon Elmelik, où il avait commis l’imprudence de mettre les pieds, pour consulter un rhumatologue, le docteur Antoine Denis.

Mon père croyait de façon délirante être affecté d’un cancer des os développé à partir de la prothèse de hanche qui avait été mise en place en avril 1984 à l’hôpital Saint-Louis dans le Service du professeur Jacques Wietvoet, et que ledit professeur et moi-même lui cachions l’existence de son cancer. Il comptait sur le docteur Antoine Denis pour lui dire la vérité sur l’origine de ses douleurs, sans savoir qu’il se jetait ainsi dans la gueule du loup. Cf.  blog de leon - une affaire à ne pas ébruiter

Le docteur A. Denis, sans être chirurgien, en profita pour lui infliger subrepticement le WE du 25 mai 1990 une opération orthopédique complétement déplacée, en dépit de mon interdiction et de celle du docteur Joseph Heller, le cardiologue de mon père, qui savait la fragilité de son état cardiovasculaire.

Comme il fallait s'y attendre dans de telles conditions, l’opération faillit une première fois lui faire perdre la vie du fait d'hémorragies difficiles à juguler sans arrêter les anticoagulants. Les conséquences furent catastrophiques.

Le 2 août 1990, mon père, après être passé par les Lits-Portes de l'hôpital Bicêtre sur l'intervention du SAMU 94 dans la soirée du 31 juillet 1990, a été admis en neurologie dans le Service du professeur Gérard Saïd. J'étais soulagé. Quand ce soir là, au retour de Bretagne, avant de me rendre chez moi à Villejuif, je suis passé par l'Haÿ-les-Roses voir mes parents, j'ai appris par ses voisins que le SAMU 94 avait conduit mon père, alors âgé de 79 ans, aux Urgences de l'hôpital Bicêtre. Je craignais qu'il ait fait un grave AVC ou un infarctus cardiaque. Je me suis tout de suite rendu aux Lits-Portes de l'hôpital. Il était 21 h 30. Les médecins Urgentistes étaient en train d'examiner mon père, et à mon grand soulagement, au retour de l'hémogramme réalisé en urgence, ils firent devant moi le bon diagnostic en mettant les graves troubles neurologiques présentés par mon père - un sévère tableau clinique de "sclérose combinée" - sur le compte d'un syndrome neuro-anémique, c'est-à-dire sur une avitaminose B12 dû à la maladie de Biermer, une affection certes gravissime parce que rapidement mortelle quand elle ne reçoit pas son traitement spécifique, à savoir la vitamine B12 à doses drastiques, et au plus tôt pour éviter l’irréversibilité des paralysies.

Mais après le transfert de mon père en neurologie, les neurologues du Service du professeur Gérard Saïd, contre toute attente et contre toute logique, non seulement décrétèrent, sur la foi d'un test de Schilling (à tort et à faux) déclaré normal, et d'une vitaminémie B12 elle aussi déclarée dans les limites de la normale, que mon père ne souffrait nullement de la maladie de Biermer, mais d'une "ATTEINTE DIFFUSE DU SYSTEME NERVEUX" (sic) consécutive à une "encéphalopathie vasculaire" compliquant une "DTA" (Démence de Type Alzheimer), et qu'il était par conséquent "voué à une inéluctable plus grande aggravation".

J'ai protesté et argumenté qu'il ne pouvait en aucun cas s'agir de la maladie d'Alzheimer. J'ai rappelé l'adage que "la clinique prime le laboratoire", et formulé l'hypothèse qu'il devait s'agir d'un "para Biermer", autrement dit d'un "syndrome de carence viaminique B12 avec test de Schilling normal".

Non seulement mon hypothèse s'est avérée pertinente dans le cas de mon père, mais elle fut par la suite vérifiée chez d’autres sujets âgés "dans le milieu des années 1995" par les Drs. E. Andrès & al., internistes des hôpitaux de Strasbourg, qui lui donneront en 2003 plus précisément le nom de "syndrome NDB12PP" (de Non Dissociation de la vitamine B12 de ses Protéines Porteuses)

De fait, ni un test de Schilling normal ni même une vitamlinémie B12 normale ne suffisent à exclure le diagnostic de maladie de Biermer.

Bibliographie restreinte

1° "La maladie d'Alzheimer et autres démences" Flammarion médecine-sciences 1991.

2° 1978 Kolhouse & al, New Engl. J. Med. 299, 15, 787 - 792. "Cobalamin analogues are present in human plasma and can mask cobalamin deficiency because current radioisotope dilution assays are not specifique for true cobalamin".

3° N Engl J Med; July 26, 2012 367:385-386 Ralph Carmel, M.D. Yash Pal Agrawal, M.B., B.S., Ph.D.

"Failures of Cobalamin Assays in Pernicious Anemia The authors show that commercial tests for cobalamin levels provide false normal values in 22 to 35% of cases of pernicious anemia, the main disease they were designed to detect".

4° L' Encéphale, décembre 2003 Vol 29 (6), p. 560 - 565. "Délire Capgras chez une patiente de 64 ans atteinte d'une maladie de Biermer". (S. Dollfus; C. Durand; S. Mary; P. Brazo).

 

Bibliographie élargie 

1- 1978 Kolhouse & al, New Engl. J. Med. 299, 15, 787 - 792. "Cobalamin analogues are present in human plasma and can mask cobalamin deficiency because current radioisotope dilution assays are not specifique for true cobalamin".

2 - 1987 Berger JR & al. Ann Intern Med. 107 : 78 "Progressive multifocal leukoencephalopathy associated with human immunodefiency virus infection".

3 - 1987 Ogier H. & al. éd. Masson "La cobalamine (vitamine B12), APECTS METABOLIQUES, GENETIQUES, NUTRITUIONNELS ET THERAPEUTIQUES"; 254-281.

4 - 1988 J. Lindebaum & al. N. Engl. J. of Med. "Neuropsychiatric disorders caused by cobalamin deficiency in the absence of anemia or macrocytosis"

5 - Arch Neurol 1991;48(3):312-314. "Abnormal vitamin B12 metabolism in human immunodeficiency virus infection : association with neurological dysfunction" (Accepted for publication September 5, 1990).

6 - Arch Neurol 1992;49:501-506. "Plasma Vitamin B12 Level as a Potential Cofactor in Studies of Human Immunodeficiency Virus Type 1- Related Cognitive Changes".

7 - Arch Neurol 1993;50:807-811. Robertson et al. "Vitamin B12 Deficiency and Nervous System Disease in HIV Infection"

8 - JAMA 1993;269:1144-1153. "Preventive Health Care for Adults With HIV Infection"

9 - Arch Fam Med 1994;3:988-1002. "Human Immunodeficiency. Physician Guidelines, Advisory Group on HIV Second Edition"

10 - J. Nutr. 1997;127:345-351. "Low Serum Vitamin B-12 Concentrations Are Associated With Faster Human Immunodeficiency Virus Type 1 (HIV-1) Disease Progression".

11 - AIDS Clin Care 1998;1-1 "Peripheral Neuropathy in HIV Disease".

12 - Neurology 1999;53:592-592. "Prevalence of peripheral neuropathy in injection drug users"

13 - Arch Neurol 1999;56:84-89. "Peripheral Nerve Function in HIV Infection: Clinical, Electrophysiologic, and Laboratory Findings"

14 - Pediatrics 2000;106:35e-35. "Distal Sensory Polyneuropathy in a Cohort of HIV-Infected Children Over Five Years of Age"

15 - Neurology 2002;58:730-735. "Abnormal cobalamin-dependent transmethylation in AIDS-associated myelopathy"

16 - Revue de Médecine Interne 2003;24 (4): 218-223. "Carence en vitamine B12 avec test de Schilling normal ou syndrome de non dissociation de la vitamine B12 de ses protéines porteuses chez le sujet âgé. Etude de 60 patients".

17* - Arch Neurol. 2003;60(10):1457-62.) "Neuropsychiatric disturbances in presumed late-onset cobalamin C disease". (E. Roze, D. Gervais, S.Demeret, H. Ogier de Baulny, J. Zittoun, J.-F. Benoist, G. Saïd, C. Pierrot-Deseilligny, F. Bolgert)

18 - L' Encéphale, décembre 2003 Vol 29 (6), p. 560 - 565. "Délire Capgras chez une patiente de 64 ans atteinte d'une maladie de Biermer". ( C. Durand; S. Mary; P. Brazo; S. Dollfus).

19 - Revue Neurologique 2006;162 (1):22-42. Atteintes du système nerveux central et infections par le virus VIH -1 (Antoine Moulignier, Service de Neurologie, Fondation Adolphe Rotschild, 75019, Paris)

 


 

Partager cet article
Repost0

commentaires