Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 décembre 2015 4 03 /12 /décembre /2015 01:58

Le livre de Valérie Trierweiler a le mérite d'illustrer mon hypothèse qu' un "amour" contrarié (ou une espérance déçue) pourrait avoir été à l'origine du soudain retournement  en son contraire du grand philosémite qu'avait été jusqu'en 1919 Adolf Hitler.

L'éconduit avait à partir de cette année-là et pas avant surfé en virtuose sur l'antisémitisme ambiant, emprunta la rhétorique de Karl Lueger, pour assouvir sa haine, accéder au pouvoir et finalement accomplir la prédiction que ses médecins lui avaient faite lorsqu'il était au plus bas, qu'il était promis à un grand avenir, une première fois après la mort de sa mère, et à nouveau à la fin de la guerre de 14 -18 au cours de son hospitalisation à l'hôpital de Pasewalk, des prédictions faites à des fins thérapeutiques, selon la méthode Coué, qui se sont dans son cas montrées auto réalisatrices, quoique pas dans le sens espéré.

Le Dr. Eduard Bloch, un cousin de Franz Kafka, l'auteur génial et célèbre de "La métamorphose" - relayé par le Dr. Sigmund Freud, à qui Eduard Bloch l'aurait adressé en 1908, lui avait (lui aurait - le conditionnel est de mise) donc prédit un grand avenir, compte tenu de ce que ses parents lui avaient confié avant de mourir,  pour que leur fils sache qui il était, confiant et digne de sa lignée.

On objectera qu'il est très peu probable que Freud ait pu s'intéresser à son cas et accepter de le prendre en analyse en 1908, même si c'était sur la recommandation du docteur Eduard Bloch du fait que Freud, Madoff de la psychanalyse*ne s'embarrassait pas de prendre des patients sans le sou. 

L'expérience m'a plusieurs reprises appris qu'aux derniers momentsavant de mourir, les grands malades révèlent ce qu'ils avaient toute leur vie secrètement gardé pour eux. 

Ainsi probablement du père biologique de Sigismund Freud, une origine inavouable. qui rend compte qu'il ait pu s'intéresser de très près à Adolfus Hitler, un patient par bien des aspets son semblable, pour ne pas dire son alter ego (son jumeau négatif et diabolique, disait Thomas Mann,  avant qu'il ne devienne en politique ce que Freud est devenu pour la psychiatrie, une  calamité (selon Professeur Henri Baruk, taxé de paranoïa par ses Confrères.

Hitler ne fit guère allusion à Freud, sans le nommer, que le 12  mars 1938, dans le discours qu'il prononça à Linz. 

A l'hôpital de Pasewalk, en novembre 1918, le médecin psychiatre Edmund Forster dut le lui rappeler (Ersnst Weiss, "Le témoin oculaire", Arléa, 1973) qui chercha, lui aussi, à le sortir de son état d'abattement.

Mais l'historien François Delpla fait fausse route à faire confiance à Rudophe Binion.

L'erreur n'est jamais qu'une cérité moindre disait Spinoza.

Delpla fait comme s'il ignorait qu'Hitler avait fait parvenir un sauf-conduit à Eduard Bloch en 1938 afin qu'il puisse fuir aux Etats Unis, ce qui réduit à néant les élucubration de Binion.

Il faut situer son envoutement plus avant et attribuer à Freud et aux parents d'Hitler la résistible ascension du patient du Dr. Forster,

Freud avait donné suite aux recommandations du Dr. Eduard Bloch et pris Hitler en analyse parce que le Dr. Bloch lui avait signalé ce qu'il avait appris de sa mère (de hans mor, non pas de sin mor, pour préciser en suédois de laquelle il s'agit) 

Eliette Abécassis elle aussi se fourvoie (sous l'emprise de papa- maman ?) dans son livre "Le secret du docteur Freud" (Albin Michel, août 2014, le livre que sa mère Janine, très remontée contre "l'abjecte" Goce Smilevski, lui a fait écrire. 

Forster n'avait fait que ranimer prédiction, non désintéressée, de Freud, mais cette fois en usant de la suggestion hypnotique.

Hitler restait promis un grand avenir, puisque même s'il avait échoué en tant qu'artiste peintre et archictècte, pouvait aussi bien faire valoir ses mérites de soldat. 

La bravoure dont il avait fait preuve sur le front pouvait finalement être considérée comme beaucoup plus valorisante pour sa parentèle, réelle ou fantasme, que ses talents d'artiste peintre. (Cf. Ron Rosenbaum, Brigitte Hamann),

Claude Lanzman trouve quant à lui indécentes les recherches de Ron Rosenbaum.

Pourquoi Claude Lanzman préfère-t-il que l'on ne sache rien de ce qui a fait qu'un jeune homme bien élevé mais terne se soit soudainement métamorphosé en un monstre maître d'une Allemagne qui allait mettre le monde à feu et à sang et consacrer ses forces à vouloir exterminer tous les Juifs, sauf  Sigmund Freud et le docteur Bloch alors que la question passionne au plus haut point des historiens, tels François Delpla et Alexandre Adler.

Il ne pouvait pas sur le sujet avoir encore lu le livre de Ron Rosenbaum, ni celui de François Delpla, ni celui de Brigitte Hamann, mais probablement celui de Joachim Fest et de John Toland, ainsi que le rapport du Dr. Walter Langer pour l'OSS 117, publié en 1973 chez Arléa. 

Pourquoi Hitler n'aurait-il pas épargné le docteur Forster , objecterez -vous, alors que celui-ci n'était (probablement) pas juif ?

à moins que celui-ci se soit vraiment suicidé, ce qui est possible mais ne paraît pas du tout évident, du moins à mes yeux. 

Parce que Forsteravait témoigné dans ses publications médicales de ce que son patient était un cas typique d'hystérie masculine, à une époque où l'hystérie était considérée comme une affection essentiellement féminine.

Forster aurait ainsi fait d'Aldolf Hitler une "femmelette"    

 

Partager cet article
Repost0

commentaires