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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 11:11

Lea, psychiatre-psychanalyste : << Mais madame, votre enfant ne peut pas être normal.  Vous lui avez fait rater son Œdipe parce que  vous n’êtes  pas sorti du vôtre.  

- Mais docteur, je l’ai eu après que mon père m’a violée. 

-  C’est bien ce que je dis. Vous avez fantasmé que votre père vous a violé parce que vous n‘êtes pas sorti de  l’enfance, encore tavaillée par votre Œdipe. Et quand bien même ce serait vrai, non seulement vous auriez été consentante, mais l’auriez cherché ! 

- Ma mère me disait que je racontais n’importe quoi et de me taire quand je lui disais que mon père jouait avec moi au papa et à la maman. Mes parents me gardaient tout le temps enfermée.J'allais pas à l'école.

- C’est que ça vous arrangeais de rester enfermée. Vous avez encore vos parents ? >>  

De tels propos paraîssent surréalistes, mais à l'époque, mais un peu moins souvent maintenant, le "dépassement" du prétendu complexe d'Oedipe était considéré comme un principe organisateur de la psychée et de son indispensable "accomplissement" vers la maturité sexuelle et psychologique. Faute de quoi l'individu devenait psychotique ou englué dans dans des névroses de type histérique.

La "cure" psychanalytique prétendait amener l'analysé à revivre et à dépasser (à liquider) son "conflit oedipien" dans une soi-disant "névrose transfert" (sic) avec l'analyste.   

Les "psys" ont mis du temps en France à se déprendre du discours psychanalytique freudien, qui a causé un nombre considérable de suicides, tant chez les victimes d'incestes, chez des malades prétendument schizophrènes, que chez les parents d’enfants autistes, notamment chez les mères. Les « psys »  les accusant d’être responsables de l’autisme et de l’arriération mentale de leurs enfants. Cf. Maud Mannoni « L’enfant arriéré et sa mère».Voir aussi ce que dit de l’inceste le psychanalyste Roger Perron en 2002 dans le dictionnaire de psychanalyse d’ Alain de Mijolla, et ce que disait Françoise Dolto des filles qui ont connu l‘inceste : « elles sont consentantes » (sic)  

Ce genre de propos étaient tenus il y a quelques années - lire le témoignage de Valérie Talmont,   "Inceste", dans la collection  J’ai lu n° ,  page 123  l'interprétation du Dr X, un  "ponte" de la psychiatrie, et aussi dans la collection pocket "J'avais douze ans". 

Nathalie Schweigoffer a raconté comment elle a été "régulièremenr" violée par son père : <<  J' avais douze ans quand mon père m'a violée .... j'étais toute fière quand il me disait que j'étais déjà une petite femme. Je ne savais pas ce que ça voulait dire être une petite femme. Mon père m'installait sur la machine à laver ... >>. 

Le psychiatre Dr. Pierre Sabourin, auteur de "Quand la famille marche sur la tête"  (il aurait mieux fait de l'intituler "Quand la psychiatrie marche sur la tête" rapporte son témoignage dans "La violence impensable" (publié chez Aubier Montaigne en 1991, un éditeur qui a aussi publié en 1986 "Le viol du silence", d'Eva Thomas, fondatrice de SOS - INCESTE (réédité en Poche en 2003)".

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En 1975, un mardi matin, en staff dans le Service de psychiatrie institutionnelle du Dr. J. P-P.  (on qualifie d'institutionnel les Services psychiatriques qui font référence à la psychanalyse dite orthodoxe, c'est-à-dire à celle qui fait appel aux théorisations du professeur Sigmund Freud, père de la psychanalyse fondée sur la croyance en l'existence d'un inconscient et de ses avatars pathogènes que seraient les ratées de la triangulation oedipienne nécessaire à l'élaboration normale du complexe dit  d'Œdipe.  

Ainsi, les entretiens à visée thérapeutique avec les malades devaient dans le Service du docteur P.-P. toujours se faire en la présence de deux soignants, un homme et une femme - pour ne pas dire un mâle et une femelle - (la psychanalyse est une psychologie de singe, disait à raison Alain) le patient constituant le troisième zig  de la « triangulation œdipienne » !

Mais cette psychiatrie institutionnelle se revendique aussi l’appareil théorique de Jacques Lacan.  Les croyants voyaient et voient encore Lacan comme un continuateur de Freud, alors qu'il n'est que révélateur de l'effet yau de poêle du délire freudien. 

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