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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 23:52

Médecin venu à Paris en 1895 assister aux leçons truquées de Jean-Marie Charcot, Sigmund Freud, qui en avait profité pour parfaire ses connaissances en rendant visite à l'Institut médico-légal, avait déjà compris que, d'après ce que lui avait confié son mentor Josef Breuer au sujet de sa jeune  patiente Bertha Pappenheim (que ce médecin aurait préféré voir morte alors qu'il prétendait l'avoir guéri - devinez pourquoi) que les jeunes filles pouvaient devenir très sévèrement et durablement perturbés d'avoir été prématurément initiés à une sexualité de type adulte par des personnes ayant autorité. A fortiori lorsqu'ils s'agissait de parents médecins ou de prêtres (que l'initiation passe par la "séduction" ou par la violence)

Voltaire l'avait vécu avec les curés, et il en avait gardé toute sa vie très mauvais souvenir. Freud, avant de revoir sa copie, aurait expliqué qu'il avait fantasmé la chose. 

Freud était venu à Paris non seulement pour écouter Jean-Marie Charcot, mais aussi pour lui exposer sa compréhension de l'origine sexuelle-traumatique de l'hystérie, puisque Charcot suspectait lui aussi cette origine.

Revenu à Vienne, se sentant fort d'avoir pu rencontrer et parler à Charcot, neurologue et psychiatre de réputation mondiale, Freud en espérait reconnaissance, fortune et gloire éternelle.

Freud exposa devant un parterre de psychiatres viennois sa conception de l'origine de l'hystérie, décrite comme psycho-traumatique. Il fut très mal accueilli.

Freud comprit qu'il le devait au fait que sa théorie sur l'origine de l'hystérie contrariait des pratiques  habituellement considérées  comme banales et satisfaisantes par les nombreux adeptes de l'inceste et la pédophilie, qu'il ne tirerait donc jamais fortune à soutenir sa théorie.

Il travailla à en concevoir une autre qui soit à même de convenir aux pratiquants, et qui puisse apparaître comme scientifique parce que fondée sur la biologie, et qui serait acceptable pour les non-pratiquants de l'inceste et de la pédophilie.

Il fit ainsi reposer la cause de l'hystérie sur un reliquat d'héritage psychologique ancestral "mal liquidé" conformément à la théorie de Haeckel, qui considère que l'ontogénèse récapitule la phylogénèse.  D'où sa théorie des stades libidinaux - oral, anal, phallique, génital, jusqu'à la  "sublimation"... 

En s'inspirant aussi de la thermodynamique, la libido étant plus assimilable au concept d'énergie cinétique que les conceptions aristotéliciennes.

C'est ainsi qu'il fit des adeptes parmi les amateurs de tendrons. Ernest Jones l'aida à concevoir le renversant "complexe d’œdipe" en 1910 (Freud avait fait la connaissance  de ce grand amateur de tendrons en 1908). 

Ce  "complexe" a encore été mis en avant par le psychiatre-psychanalyste Samuel Lepastier dans le Monde du 8 février 2006 pour expliquer que les enfants violés à Outreau ont confondu des désirs incestueux inconscients avec la réalité, et par le psychanalyste Roger Perron pour définir en 2002 l'inceste dans le monumental "dictionnaire international de psychanalyse" dirigé par  psychiatre-psychanalyste oedipien Alain de Mijolla.

Même Elisabeth Roudinesco a récemment jugé prudent de jeter cette invention aux orties dans son dernier livre.

Mais Freud avait sans doute une autre raion, inconsciente et générationnelle celle-là, pour  soutenir l'existence d'un tel complexe.  Une raison que la psychanalyste chevronnée qu'est Gabrielle Rubin a su comprendre (comme l'avait depuis longtemps compris Jacques Lacan, sans le dire autrement qu'en énigmes, parboles et rébus (concept de la forclusion du nom du père et de la lettre volée).

Gabrielle Rubin osa l'exposer en 2002, mais dut se rétracter en 2007 implicitement en feignant d'être stupide et ignorante  au point d'ignorer  que Bertha Pappenheim, alias Anna "O" avait été la patiente et l'esclave sexuelle de Josef Breuer, et non pas de Freud.

Faire croire aux victimes de violences sexuelles réellement subies dans l'enfance (elles sont extrêmement nombreuses puisqu'elles se comptent rien qu'en France par millions) qu'elles sont en fait victimes de soi-disant désirs incestueux inconscients parce que refoulés a conduit un grand nombre d'entres elles au suicide réussi ou à de multiples tentatives de suicides, dont certaines gravement invalidantes, dont celles de bon nombre de psychanalystes, dupes de la théorie.

L'administration de cette théorie perverse est au moins aussi grave que cellle de médicaments meurtriers comme le Vioxx ou le Médiator, mais cette duperie est tellement confortable et lucrative pour ses pratiquants qu'il est malséant de la dénoncer (ses contempteurs sont ipso facto accusés d'antisémitisme ou d'incompétence parce que son génial inventeur était juif et et avait brigué le prix Nobel. Ainsi de Michel Onfrey et de bien d'autres.

Les adeptes de Jacques Lacan en sont à se demander comment il concevrait l'inconscient maintenant que l'on sait que l'univers compte onze dimensions et non plus quatre.

L'orateur avait entrepris de répondre à cette pertinente question, en mai 2003 au Collège de philosophie

François Balmès avait tout de suite embrayé. Mais au bout d'une dizaine de minutes il avait caler. Il ne se souvenait plus de ce à quoi il était en train de répondre. On ne saura donc jamais comment Lacan aurait conçu l'inconscient dans ses onze dimensions (Freud le concevait à trois dimensions).

Lacan n'a apparemment pas apprécié que son exégète réponde à sa place, puisque depuis l'au delà, il l'a arrêté en le frappant de stupidité

En psychanalyse, comme en physique, il y a des variables cachées,  impossibles à dire sous peine de se voir transformé en statues de sel (Cf. "L'homme aux statues" (Marie Balmary) et "Le roman familial de Freud" (Gabrielle Rubin, a dû par la suite se tirer une balle dans le pied en feignant de ne pas savoir qu'Anna O n'avais jamais été une patiente de Freud).

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