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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 01:18

Lorsqu'en avril 1993 je me suis rendu au siège du Conseil de l'Ordre régional des médecins rendre compte des turpitudes des médecins de la Clinique Léon Elmelik, sise à l'Haÿ-les-Roses, en me remettant le dossier relatif à celle-ci, les secrétaires (du moins l'une d'elles, mais elle devait parler au nom des autres, qui avaient comme elle forcément connaissance du sulfureux dossier) m'avertirent que ce n'était certainement pas l'Ordre des médecins qui allait mettre fin aux viols et à la pédophilie : << Mon pauvre monsieur - me dit celle qui sortit les pièces d'un dossier relatif à cette Clinique - pourquoi voulez-vous que l'Ordre poursuive les violeurs et les pédophiles, ils sont au conseil de l'Ordre ! >>.

Sur ce, en me remettant ces documents, la secrétaire me mit entre les mains un imprimé à signer, dans lequel il était stipulé que je m'engageais à ne pas me servir des pièces du dossier qu'elle m'avait remis pour les communiquer à la justice. J'ai refusé de signer ledit imprimé. La secrétaire me laissa néanmoins le consulter et en faire des copies.

Je les ai confié à notre défense, à Me Annick Dorsner-Dolivet, avocat pénaliste, qui les joignit à la plainte contre X qu'elle avait réussi à faire ouvrir malgré les réticences manifestes du parquet de Créteil (madame Scelle, alors Juge d'instruction au TGI de Créteil, la pria de s'arranger pour que je n'aille pas ébruiter l'affaire.

Il fallait s'y attendre. En janvier 1991, l'inspecteur principal du Commissariat de l'Haÿ-les-Roses, le Commandant Christian Raeckelboom, avait tenu à m'informer qu'il avait à déplorer que la Clinique Léon Elmelik, propriété de médecins qu'il disait "milliardaires", était "protégée en hauts lieux", mais qu'il en ignorait la raison,

l avait enregistré des dizaines (cent cinquante m'avait-il précisé), qui toutes avaient été "bloquées au parquet" (sic).

En 1974, je n'avais que très peu d'expérience en psychiatrie, quand, au staff d'un Service dit institutionnel ("institutionnel" parce qu'un psychanalyste, François Roustang,  assistait à la présentation des cas pour donner un avis psychanalytique) mon tour fut venu d'exposer le cas d'un nouvel "entrant". C'était un grand-père  de 73 ans admis dans le Service pour un "état dépressif". Je m'étais rendu compte qu'il n'était pas vraiment déprimé, mais surtout très inquietSa petite fille, une adolescente, venait d'être hospitalisée à l'hôpital Saint-Anne sur le diagnostic de présomption de schizophrénie. Il s'inquiétait de ce qu'elle pourrait dire des relations qu'il avait entretenu avec elle, qui, m'assura-t-il, s'étaient limitées à des caresses, bien que celles-ci aient parfois abouti à une éjaculation, mais jamais, m'assura-t-il, il y avait eu pénétration.

Lorsque j'ai proposé en staff d'avertir le Service de Saint-Anne où la jeune fille avait été hospitalisée de ce qui s'était passé, la Chef du Service, madame Piret, fut prise d'angoisse. Elle coupa tout de suite court à mes dires en disant quve" ce n'était que des fantasmes", que le grand-père avait rêvé, et décida que l'on passe au cas suivant.

J'ai alors protesté qu'il ne s'agissait certainement pas de fantasmes, et me suis tourné vers le psychanalyste pour avoir son avis. A mon étonnement, François Roustang  resta à regarder le bout de ses chaussures (très bien cirées) sans bouger ni dire un mot, si bien que l'on passa au cas suivant. J'étais stupéfait.

L'analyste démissionna cependant peu après, devint de plus en plus critique envers la psychanalyse, critiquant la soumission des analystes au "chef de bande" qu'avait été Sigmund Freud et se tourna vers l'hypnothérapie.

- / -

Une "loi" hors la loi  permet à l'Ordre des Médecins d'imposer, sous peine d'exclusion, le silence sur les fautes, même et surtout les fautes les fautes relatives aux attentats sexuels commis par des médecins dans l'exercice de leur profession (Cf. encore récemment l'affaire du chirurgien de Jonzac,  le Dr. Joël Lescouarnec, qui a secoué la Presse nationale et internationale).

Cette "loi" autorise tous les débordements, y compris les viols les plus abominables, ceux commis sur les enfants, parfois même sur des nourrissons.

Le Parti Socialiste semblaient avoir pris conscience de la dangerosité  de l'Ordre de Médecins, qui en avait dans son Programme Commun de Gouvernement prévu la dissolution.

Mais François Mitterrand a "oublié" de mettre cette promesse à exécution une fois élu Président de la République, sans ne personne ne s'interroge sur les raisons de cet abandon.

Ma consœur Catherine Bonnet a fait l'amère expérience, en juin 1998, de ce qu'est en réalité l'Ordre des Médecins, le Conseil disciplinaire de l'Ordre des Médecins lui ayant infligé une interdiction de 9 ans (trois fois trois ans) d'exercice professionnel pour avoir fait trois signalements de viols pédocriminels, en dépit de l'article 40 du CPP, qui fait obligation aux médecins de Services publics, ce que sont les Conseillers de l'Ordre des Médecins, de signaler aux autorités judiciaires les crimes dont ils ont connaissance dans l'exercice de leur fonction.

Mais ce faisant,  Catherine Bonnet s'était sans trop le savoir mis au travers des "lois" hors la Loi interne au CNOM.  Des "lois" qu'il faut bien dire providentielles pour les médecins pédophiles, c'est à dire pour la pédophilocratie interne.

L'ancien ministre de l'Intérieur Pierre Joxe, devenu avocat, a pris conscience de ce problème pour se consacrer à la défense des enfants. Il était présent à la Table Ronde du 24 février 2011 organisée par le docteur Gérard Lopez à l'Institut de criminologie de Paris.

Cette "Table Ronde" était consacrée aux conséquences de la mystification d'Outreau.

Dans sa présentation le Dr. Gérard Lopez écrit << Les résultats de la recherche se heurtent aux positions idéologiques et aux réactions émotionnelles largement entretenues par les médias. Les nouveaux masques du déni de la maltraitance infantile – syndrome des faux souvenirs, syndrome d'aliénation parentale, résilience mal interprétée, critique d'une société soi-disant compassionnelle – parviennent à relativiser dans une large mesure le discours scientifique concernant les conséquences personnelles et sociales de la maltraitance infantile. A cet titre le procès dit d'Outreau a des conséquences particulièrement délétères sur le plan sociétal et probablement sur les droits des enfants bien que 12 des 15 enfants aient été reconnus victimes de viols et d'actes de proxénétismes >> ...

Il est à noter que le docteur Lopez avait fait l'objet d'une campagne de dénigrement tendant à le faire passer pour “scientologue”.

La gent médico-pédophilocratique ne recule en effet devant aucun procédé pour essayer de discréditer ses contempteurs : Anne Fournier, déléguée à la lutte contre les dérives sectaires, répétait à l'envie dans ses conférences que Gérard Lopez était “scientologue”.

D'autre part, alors qu'il me savait investi dans la lutte contre les mensonges psychanalytiques, le Conseil Départemental de l'Ordre des Médecins du Val-de-Marne  s'était arrangé par je ne sais quel truchement de me faire passer pour pédophile et antisémite auprès de ma Consœur Catherine Bonnet.

Celle-ci me demanda par la suite de la pardonner d'y avoir cru (ou de ne m'avoir pas cru lorsque je lui rapporter ce que m'avait confié le Commandant Christian Raeckelboom, le Principal du Commissariat de l' Haÿ-les-Roses au sujet des médecins de la Clinique Léon Elmelik, qui, se sachant "protégés en haut.s lieu.x", se permettaient d'y faire tout ce qu'ils voulaient sans risquer de se voir sanctionnés, y compris de violer les femmes en couches (en salle de réveil ?)

En 1996, l'affaire Dutroux battait son plein, qui coïncidait avec du Congrès de Stockholm qui eut lieu en août 1996 - en présence de la Reine de Suède - sur la pédophilie et l'exploitation sexuelle des enfants à des fins  commerciales.

Ce qui inquiéta la pédophilocratie ordinale, qui se mit sur la défensive.

Catherine Bonnet, Pascal Vivet et Bernard Lemper en firent les frais.

Selon ce que m'avait rapporté maître Annick Dorsner-Dolivet à propos de l'affaire qui nous opposait à des médecins de la Clinique Léon Elmelik, madame Toxé, Juge d'instruction au TGI de Créteil? prétendit "que les prisons étaient déjà suffisamment pleines et qu'elle ne voulait pas aller pour rien embêter de vieilles personnes" pour refuser d'instruire la plainte pour "coups et blessures volontaires et non assistance à personne en péril de mort" que le doyen des Juges d'instruction Serge Portelli lui avait transmise.

Sollicitée par Me Dorsner-Dolivet, Madame Bénedicte Scelle accepta d'ouvrir une instruction ... à condition qu'il soit fait attention "à ce que l'affaire ne soit pas "ébruitée" (sic), m'a rapporté Me Annick Dorsner-Dolivet au début de l'année 1995 !

 

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commentaires

L
Intéressant cette analyse, merci pour l'article.
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