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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 16:12

En France il est dit, enseigné et répété que "la" schizophrénie touche partout dans le monde invariablement autour de 1% des individus depuis que la psychiatrie a accroché un nom à un ensemble de manifestations comportementales invalidantes sur le plan social. A croire que les psychiatres ne savent pas communiquer entre eux, puisqu'en Suède les troubles schizophréniques sont qualifiées  « maladies psychosociales »  en tant que troubles mentaux handicapants caractérisés par des sentiments d'insécurité et d'anxiété en rapport avec des états dits délirants.

En Suède toujours, les personnes affectées par les maladies psychosociales sont autour de 80.000, dont 30.000 diagnostiquées "schizophrènes".

En 2016 la Suède comptait 9.903.000 habitants.

Les "schizophrènes" y représentent donc presque exactement 0,3 % de la population générale (3O.000/9.903.000 = 0, 3029 %), alors que cette proportion tourne autour de 1% chez les personnes immigrées.

Cette différence s’explique non pas par la génétique, mais par la plus grande fréquence des expériences traumatisantes et l’insécurité que les immigrés ont eu ou ont encore à vivre du fait d'une situation sociale bien plus incertaine que l’ensemble de la population : les états schizophréniques sont en effet des maladies psychosociales.

En 1988, selon le professeur Johan Cullberg dans une nouvelle édition de son précis de "psychiatrie dynamique", cette maladie touchait en Suède 0,35 % de la population (Cullberg est en Suède un psychiatre médiatique, à l'instar de Boris Cyrulnik en France) .

En France, à l'Institut de Recherche et de Documentation en Économie de la Santé (l'IRDES), Clément Nestrigues et Magali Coldefy avancent que entre 1% et 2 % de la population générale est affectée par cette "maladie", (chiffres de 2007, rapportés en février 2015 dans le n° 206 de l'Economie de la Santé)

Le stress mental, les expériences traumatisantes et les drogues (en particulier le cannabis) augmentent le risque de développer "la" schizophrénie (il s'agit en réalité bien plus d'un syndrome que d'une maladie caractérisé par une cause bien définie, comme l'est la rougeole ou la scarlatine - on parle de causes "multifactorielles", et classiquement en France trois "formes cliniques" sont distinguées (hébéphrénieschizophrénie simple et schizophrénie paranoïde.  La "psychose hallucinatoire chronique" n'y est pas comptée comme une forme clinique, contrairement à ce qu'il en est de la classification suédoisequi inclue (ou incluait en 1988) la PHC dans "le groupe des schizophrénies", et peut-être aussi "la paraphrénie")

Quoique ces états ne soient pas d'origine génétique, si les parents, les frères et les sœurs sont affectés, le risque d'être malade augmente.

En France comme en Suède les maladies psychosociales se retrouvent dans toutes les classes de la société, presque à égalité chez les  femmes et chez les hommes, quoique les hommes soient un peu plus souvent touchés.

En ce qui concerne ce que l'on appelle improprement "la schizophrénie", les circonstances de découverte sont variables.

Souvent la personne tend à s'isoler de plus en plus, est perçue par l'entourage comme un peu étrange, la maladie ne devenant évidente qu'à travers un épisode psychotique aiguë, (une bouffée délirante inaugurale) des peurs ou des inquiétudes irraisonnables, des hallucinations, auditives le plus souvent, des illusions, des idées de persécutions.

Ces états nécessitent un premier traitement antipsychotique pour enrayer le passage à la chronicité.

En Suède, l'écoute des malades, les aides et les méthodes de traitement se sont améliorées au fil du temps. Johan Cullberg y a pour beaucoup contribué, qui s'était fait l'avocat d'une prise en charge plus humaine, moins axée sur l'administration compulsive d'antipsychotiques.

Les remèdes pharmacologiques sont devenus plus efficaces et mieux tolérés du fait d'effets secondaires moins incapacitants, du moins en Suède, où la psychiatrie n'est pas inféodée au freudisme et donc à sa thématique iatrogène, et iatrogène parce que délirante et persécutrice (en France les mères d'enfants autistes ou retardés sur le plan cognitifs ont longtemps été considérées, à travers les concepts psychanalytiques freudiens, comme des mères toxiques, et mises en cause dans l'autisme ou retard intellectuel de leurs enfants, cf. Maud Mannoni, "L'enfant arriéré et sa mère", un livre ambiguë, que Jacques Lacan recommanda chaudement, comme s'il avait à travers son livre et ses prises de positions trouvé matière à pointer la débilité intrinsèque du "père de la psychanalyse"(c'est-à-dire de la théorie du "non du père"), lui substituant celle de la "forclusion du-nom-du-père" (le nom-du-père de l'inventeur du complexe d’œdipe  ne serait pas (n'est pas) Jakob Freud, mais Jacob Nathanson) à l’œuvre dans la l’imbécillité des psychanalystes courants (par leurs "disque-ourcourants" ils signalent qu'ils sont semblables à un disque rayé., à des perroquets qui répètent sans comprendre (il n'est pourtant pas certains que tous les père OK ne sachent pas ce qu'ils disent).  

En Suède, Johan Cullberg restait attaché à la théorie oedipienne, qui la répercutait sans la critiquer encore en  1988 dans son traité de "psychiatrie dynamique" !   

Le célèbre psychiatre Suisse Carl-Gustave Jung, après qu'il s'est séparé de Freud en 1913, en fut réellement persécuté en vertu de sa personnalité et de la théorie qui la reflétait, celle-ci étant à son image, une construction paranoïaque, le fruit des pratiques incestueuses de son père biologique.

Le controuvé complexe d’œdipe est en effet on ne saurait plus projectif, à son insu l'expression d'une "équation" relative à lui-même, mais "forclose", c'est-à-dire "délirogène" et par conséquent iatrogène, selon Jacques Lacan

D'où son expression boomerang "retour à Freud", Freud ayant été son principal, pour ne pas dire son unique, sujet d'étude: Lacan craignait d'avoir été deviné et dépassé sur la question de la "forclusion du nom du père" dans la survenue des psychoses paranoïaques, un "mécanisme" projectif.

Lacan convoqua ainsi la psychanalyste Marie Balmary : Balmary avait sous-titré sa thèse sur l'aveuglement de Freud, sur "le point aveugle" de Freud  et de ses thuriféraires  "La faute caché du père". Son analyse pointait l'origine sans doute criminelle de sa père des chemins de fer, la deuxième épouse secrète de Jakob Freud, Rebecca, y ayant apparemment "laissé la vie" pour que Jakob Freud puisse la remplacer par une plus jeune épouse, une jeune fille de 19 ans déjà enceinte de son père, et de ce fait devenue difficile à marier (voir aussi Gabrielle Rubin, "Le roman familial de Freud", Payot, 2002)  

Une faute évidente mais sur laquelle il avait fallu à Freud "fermer les yeux"  ( c'est l'objet du séminaire de Lacan sur "La lettre volée"), faute de quoi Freud aurait été jeté aux orties (voir infra comment le "psychanalyste orthodoxe" Roger Perron perpétue l'aveuglement princeps de son maître à penser )      

Jung,tombé dans le panneau, avait failli sombrer définitivement dans la schizophrénie, subir l'internement psychiatrique dans son propre établissement, la célèbre Clinique Universitaire de Zurich, où Eduard Einstein, le fils caché d'Albert Einstein, avait dut finir ses jours après plus de trente ans d'internement, en y servant de jardinier.

Dans dernière parution de "Le Monde des Religions" le psychanalyste Stéphane Gumper ne cache pas que non seulement Jung, mais d'autres psychiatres, "disciples" de Freud, ont été intoxiqués par ses constructions délirantes, pour sombrer dans la folie et la mort.

Freud, très cyniquement, se réjouissait d'ailleurs d'en "consommer" autant.

Sans compter que Freud a beaucoup influencé Adolf Hitler, si tant est qu'il n'a pas été quelques temps son thérapeute, comme le suggère certaines ressemblances en miroir, certains aveux inconscients et d'autres, qui le sont moins, et ses effets sur celui-ci. Mais chut !  

En Suède, Freud a depuis longtemps été jeté aux oubliettes par la psychiatrie, ce qui explique probablement pourquoi "la" schizophrénie y est 3 fois moins fréquente qu'en France, où les constructions  freudiennes tiennent encore la vedette, tout au moins dans les médias (Cf. supra  Stéphane Gumper dans "Le Monde des Religions") 

Dans une émission de grande écoute de France Inter ("Grand bien vous face"), on a dernièrement pu entendre un des animateurs dire qu'il parlait "sous la supervision"  du psychanalyste qui participait à l'émission.

Malgré "Le réel escamoté", de Jeffrey Moussaïeff Masson, (1984) "Tempête aux archives Freud", de Janet Malcolm, "Le livre noir de la psychanlyse", publié aux éditions Les Arènes en 2005, en passant par bien d'autres, dont  "Anna O, une mystification centenaire", de Mikkel Borsh JacobsenMensonges Freudiens", de Jacques Bénesteau, "Le crépuscule d'une idole", de Michel Onfrey, et de bien d'autres études critiques de par le monde, Freud garde encore en France son pouvoir toxique pour ne pas dire maléfique.

Les concepts freudiens sont non seulement très lucratifs pour ceux qui en tiennent les ficelles, mais servent d'alibis aux pédocriminels comme aux violeurs lambdas, quand ils ne sont pas de "haute volée". Un article du psychiatre "psychanalyste" Samuel Lepastier paru dans le journal "Le Monde" du 8 février 2006 au sujet des enfants d'Outreau, en est la démonstration, parce qu'ils auraient, bien qu'ils aient été reconnus par la justice avoir réellement subi les pires outrages, selon lui surtout été victimes de "fantasmes oedipiens inconscients", et l'article consacré à l'inceste du "psychanalyste" Roger Perron, paru en 2002  dans le "Dictionnaire international de psychanalyse" chez Calman-Lévy, qu'il termine en affirmant éhontément qu' << il ne faut évidemment pas confondre les fantasmes incestueux, présents chez tout être humain, et les comportement réels de type incestueux, infiniment plus rares >>  (sic, alors que les enfants qui ont réellement été incestés par des passages à l'acte se comptent par millions rien qu'en France, et par leurs équivalents symboliques, comme par exemple ceux que Freud fit lui-même subir à sa fille Anna en l'allongeant sur son divan alors qu'elle avait 19 ans pour qu'elle lui raconte ses activités et fantasmes érotiques.

Etait-il seulement conscient qu'il reproduisait ainsi à  la situation qui lui avait donné le jour, mais pas la lumière, d'être né d'une relation incestueuse entre son grand-père paternel Jacob Nathanson et sa mère Amalia !

Cf. à ce sujet les recherches pénétrantes de Marie Balmary, publiées en 1979 chez Grasset sous le titre "L'homme aux statues", recherches que complètent celles de Marianne Krüll, "Freud fils de jacob", publiées en 1984 chez Gallimard, et celles de Gabrielle Rubin, "Le roman familial de Freud" publiées chez Payot en 2002.

 

                                             Pierre Cretien, 28/10/2017

 

 

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