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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 15:33

Dans la présentation de son film "M", dont la sortie en salle est prévue pour le 15 novembre prochain, la cinéaste Sara Forestier a non sans justesse fait remarquer qu'il arrive que l'on expose ouvertement ce qu'en réalité on cherche à dissimuler ... de façon à n'être pas en désaccord avec son âme et sa conscience, ou avec ce que Freud, qui tenait à faire preuve d'athéisme pur et dur, préférait appeler "le surmoi", dans son esprit la figure intériorisée "du père castrateur".  

Sa remarque s'appuyait-elle sur son expérience personnelle, comme elle le laissait penser, ou était-elle empruntée à Jacques Lacan, qui, dans son célèbre séminaire sur "La lettre volée", n'avait pas caché qu'il l'avait empruntée à Edgar Poe pour faire comprendre que s'il prônait de faire "retour à Freud", c'était pour pointer, sans le dire tout en le disant, que Freud avait consacré presque toute sa vie à exposer ce qu'il voulait cacher à partir du moment - 1897 - où il s'était rendu compte que Jakob Freud était un père incestueux.

Il avait choisi de dissimuler cette "honte" en l'exposant en des théorisations si éblouissantes qu'elles en étaient aveuglantes (du moins pour ceux qui avaient intérêt, et ils sont très nombreux, à ne rien entendre * : la crétinisation générale était en marche lancée, il en sera d'ailleurs bientôt question)

* Il eut été plus logique d'écrire "à ne rien voir", mais le docteur Jean Pouillard, le président du CDOM  (Conseil Départemental d'Ordre des Médecins), lorsque je lui ai parlé en mars 1992 des extravagances qui se pratiquaient à la Clinique Léon Elmelik, s'était bouché les oreilles en y plaquant très fortement les paumes des mains pour ne pas entendre ce qu'il savait déjà, me fait opté pour cette expression.

Soit dit en passant l'Ordre des médecins, qui n'a rien à envier à la Kompromat, usa par la suite à mon encontre les mesures semblables à celles - la Presse les met actuellement en  exergue - dont a usé Harvey Weinstein pour faire taire les actrices  dont il s'était servi pour combler ses besoins. Pouillard et son jeune acolyte Patrice Bodenan étaient évidemment depuis longtemps au courant mais leur principal soucis était d'éviter que cela finisse par se savoir en plus hauts lieux, c'est-à-dire au ministère de la justice et à celui de la santé alors qu'ils ignoraient apparemment que celui de la justice était depuis longtemps au courant - Cf. les sites précédents de ce blog, ainsi qu'au n° 34640255 html)   

A l'époque où  Freud en fait la découverte, il avait 41 ans. Freud n'était donc plus un enfant, mais en gardait les traces.  

Cette honte indue - d'être l'enfant d'un père incestueux - était éprouvée comme une tare, comme une patate chaude, conformément au processus psychologique général qui fait que la honte (et la culpabilité qui lui est inhérente), se reporte en aval sur la lignée. Il lui avait donc fallu essayer de s'en défaire, d'une part en la normalisant, comme l'a bien noté Michel Onfray, et en la refilant aux enfants, qui sont évidemment moins outillés qu'il ne l'était pour s'en débarrasser dans des considérations sophistiquées pseudo rationnelles, l'attribuant à des fantasmes soi-disant "normalement présents' chez les individus normaux. Freud a même réussi à faire croire à leur nécessité pour accéder à la normalité !

Il y a tellement bien réussi qu'il a fini par croire à ses propres mensonges, et donc par se mystifier lui-même.

Mais le titre de cet article ne fait pas seulement référence à ce retournement, mais à un-e autre virtu-ose du tête-à-queue :  pour se débarrasser de l'enfer dépressif où elle se trouvait, Mélanie Klein perfectionnera le procédé en refilant le "bébé" aux nourrissons (pour comprendre de quoi je parle, lire - publié en décembre 1999 aux éditions  Nil - "L'enfer", de Catherine Derivery, qui comme Mélamie Klein était une fille d'ingénieur, mais qui a réussi à sortir de l'enfer-ment où elle avait été plongée d'une autre manière, bien moins iatrogène plus éclairante et efficace (avec l'aide d'un thérapeute qui n'avait pas eu besoin de recourir  à ...  (les visions de Mélanie Klein étaient tellement perverses qu'une de ses fille en est morte).  

L'aveuglement des psychanalystes devant la très grande fréquence, pour ne pas dire devant la banalité de l'inceste, tient à cela, ainsi que le démontre un des freudiens contemporain les plus orthodoxes qui soient, le ci-devant Roger Perron

Sous la direction du psychiatre -"psychanalyste"  Alain de Mijolla, au sujet de l'inceste on peut lire dans "Le dictionnaire international de psychanalyse" paru en 2002 chez Calmann-lévy: à page 801 du Tome I  << Le thème de l'inceste a été assez peu étudié en lui-même dans la littérature psychanalytique contemporaine (alors que toute l'oeuvre de Freud y ramène) : on peut cependant citer l'intéressant développement du thème de "l'incestuel" dans l'oeuvre de Jean-Claude Racamier (1995). ... Il ne faut évidemment pas confondre les fantasmes incestueux, présent en tout être humain (sic, ndlr), et les comportements réels "de type incestueux" (les guillemets sont d'émoi) infiniment plus rares (entre 2 et 4 millions d'incestes père-fille rien qu'en France : c'est ce que Roger Perron trouve "infiniment rare") ; il reste que leur abord psychanalytique a permis d'en comprendre beaucoup mieux la genèse et la signification >>

                                                 Signé   Roger Perron

J'ignore si dans l'édition suivante, parue en 2005 chez Hachette - Pluriel, l'article de Roger Perrona été conservé tel quel ?

Quoiqu'il en soit, si on est un tant soit peu lacanien, on remarquera  que "littérature" inclut rature, et que Perron sonne comme perimé et erroné.  

Sigmund Freud a raconté, dans ses cinq célèbres psychanalyses, comment un certain Monsieur "K" avait réussi à séduire une jeune fille de 14 ans en essayant de la violer.

... (de "l'embrasser rapporte  Freud, qui n'a jamais voulu comprendre ce que "l'hystériaue Dora" (l'hystérie a été à juste titre finalement été rayée de la nomenclature psychiatrique) avait réellement dû subir de la part de son "séducteur", comme précédemment Anna O , elle aussi déclarée  "hystérique"  pour avoir développé, à la suite de ses relations avec le bon docteur Josef Breuer une grossesse soi-disant "hystérique".

Freud avait dès cette époque développé le concept de contrainte de répétition, mais pas encore celui de "complexe d’œdipe", et encore moins celui de répétition transgénérationnelle.

Freud avait présumé que ses sœurs devaient avoir subi l'inceste du fait qu'elles étaient "hystériques", mais aussi ses frères, conformément à ses premiers aperçus sur de l'étiologie de l'hystérie, publiés en 1895, en collaboration avec Josef Breuer, qui lui avait raconté l'hystérie de sa célèbre patiente.

La validité du concept psychanalytique de contrainte de répétition transgénérationnelle inconsciente se vérifie d'une part par le fait que Freud a lui-même inconsciemment cédé à cette contrainte en allongeant sa propre fille Anna sur son divan pour qu'elle lui raconte ses fantasmes et activités érotiques.

Avoir allongé sa fille sur son divan  représentait inconsciemment de la part de Freud comme de sa fille une mise en scène de ce qui était réellement arrivé  à sa mère Amalia avec son père Jakob Nathanson alors qu'Amalia  avait l'âge de sa fille, et ce que reproduira au siècle suivant son petit-fils Sir Clément Freud  inconsciemment mais  irrépressiblement poussé par cette contrainte, qui l'obligera à répéter sur des enfants le viol qu'avait subi son arrière grand-mère en juin-juillet 1855 de la part de son père.

Sir Clément Freud, député britannique et animateur radio très médiatique, est décédé en 2009, Cf. l'affaire révélée en France en 2016 par BFMTV.)

Fin de la parenthèse.   

... Ce si séduisant monsieur K était par ailleurs l'amant de la mère de Dora.

"Dora" en était (inconsciemment) tombée amoureuse, mais refoulait tellement ses sentiments, conflit œdipien oblige, puisque sa mère était la maîtresse de monsieur K, qu'elle n'avait pas osé lui déclarer qu'elle ne désirait rien tant que de lui faire une fellation (selon Freud et ses successeurs, dont le docteur Vermorel, psychiatre "psychanalyste" venu exposer le cas Dora devant une foule d'étudiants en médecine et en psychiatrie ébahis dans une salle de l'hôpital Saint-Anne pleine à craquer, en novembre (ou décembre ?) 2002, sans rencontrer la moindre objection. J'attendais quelques toussotements de la part d'une étudiante pour signaler à l'orateur que celle-ci voulait sans doute lui en faire une, mais tout le monde écoutait Vermorel comme s'il récitait les Evangiles. Comme quoi la crétinisation dont il sera question lundi sur Arte est depuis longtemps établie en France)  

Le désir de Dora  transparaissait à l'évidence (selon Freud et le docteur Vermorel) dans ses rêves, et dans le fait qu'elle en avait développé une toux spasmodique, symptomatique de son désir refoulé, bien que sa toux ait précédé de plusieurs années sa violente rencontre avec monsieur K.. (ce qui démontre bien que dans l'inconscient les contradictions n'existent pas).

Il est bien connu, comme l'a si bien dit Jacques Lacan "qu'il ne faut rien céder sur son désir", sinon on tombe malade. C'est bien ce qui était arrivé à la  Ida-Dora.     

Se réclamer de la thérapie psychanalytique freudo-lacanienne sert à assouvir des besoins Xinavouables, et c'est la raison du développement des psychothérapies psychanalytiques, au bénéfice des créatures trop coincées par le refoulement que leur imposait la culture judéo-chrétienne : Sigmund Freud, à l'instar et à la suite de Philippe Pinel brisant les chaînes des aliénés, était venu briser celles, plus symboliques, des jeunes filles coincées  dans leurs désirs fellatoires, ou fellationnistes (la langue française laisse encore à désirer sur ce pland) de pratiquer la fellation (les psychanalystes ne se sont que très peu interrogé, voire jamais, sur la signification des cauchemars dans lesquels les rêveurs cherchent désespérément à recracher l'espèce de pâte salée qui leur emplit la bouche alors que l'explication la plus plausible se trouve dans le fait que les bébés servent très souvent de sex-toys.)       

L'avait certainement compris le Dr Charles Caille.

Ce psychiatre se réclamait de la psychanalyse, venait à 68 ans d'être condamné à huit ans de prison par la cour d'assises de Loire-Atlantique.  

Alléguant la psychothérapie il soignait ses patientes par la "méditation de l'étreinte", une technique psychothérapique  consistant à se présenter nu devant les patientes et à leur demander une fellation pendant qu'il égrainait des prières sur son chapelet, une variante de la technique thérapeutique emprunté à Freud.

Dans sa description du cas de "Dora" (alias Ida Bauer) une jeune adolescente,  Sigmund Freud, avait allégué qu'elle souffrait à travers son symptôme du désir inconscient, parce que refoulé, de faire  fellation à monsieur K, l'amant de sa mère, (Cf. "Dora s'en va", une exégèse de Patrick Mahony, aux éditions "Les  Empêcheurs de penser en rond ").

Sur les cas similaires, lire Louisa de Urtubay

<< Quand les psychanalystes passent à l'acte >>, livre peu connu paru en 2007 aux Presses Universitaires de France.

Le procès du Dr. Caille portait sur des faits commis sur trois des ses patientes entre 1998 et 2000.

 Lors de son procès, l'ancien psychiatre a bie admis quelques  "dérapages", mais a nié avoir voulu violer ses patientes, ces dernières étant disait-il "consentantes". 
Une quatrième patiente du psychiatre avait porté plainte en octobre 2009 mais sa plainte avait été classée sans suite, plus de dix ans s'étant écoulés depuis sa dénonciation. 

L'avocat général Yves Gambert, dénonça les pratiques pseudo-médicales de l'accusé  en ces termes :  << C'est un menteur et un manipulateur, mais aussi un pervers et un prédateur. Il utilise son intelligence pour assouvir ses désirs sexuels >>.

Avant que le jurés n'aillent délibérer, le Dr. Caille finit par  reconnaître les faits et par demander  pardon à ses victimes : << je ne suis pas fier de moi. Je remercie mes patientes de m'avoir accusé. Cela m'a permis de voir que j'étais à côté de mes pompes >> (sic).

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