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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 16:34

Le 29 juillet 2011    

à Monsieur Jean-François Copé
Député,  Maire de Meaux, secrétaire général de l'UMP
55 rue de La Boétie, 75384 Paris Cedex 08 

 
Votre réf.  JFC/JL/BR/JO


    Votre lettre datée  du 21 juillet  2011 (Cf. ci-après)  par laquelle vous informez les médecins des propositions du Ministre de la Santé  visant à empêcher la reproduction des crimes pharmacologiques comme p. ex. le maintien sur le marché du Médiator *  passe entièrement sous silence le problème sur lequel j'ai  attiré votre attention et celle du gouvernement , n'était pas celui que posait le Mediator, mais le fait que les médecins du Service de neurologie de Bicêtre (le Service du Pr. Gérard Saïd) aient pu se permettre de laisser mon père sans vrai traitement alors qu'ils devaient et pouvaient  facilement  le guérir.

    Après son admission dans leur Service sur le diagnostic, alors évident, de syndrome neuro-anémique, ils avaient durant de longues semaines seulement fait semblant de lui administrer les quelques milligrammes de Cobalamine nécessaire à son rétablissement, après avoir pris soin de falsifier les résultats du test de Schilling, une falsification qui allait leur permettre de "justifier" a posteriori  leur criminelle abstention thérapeutique. Autrement dit, ils s'étaient délibérément permis de le laisser mourir dans d'affreuses souffrances

    Que de telles pratiques puissent avoir cours dans notre pays sans que cela ne donne lieu à des sanctions judiciaires et disciplinaires, malgré les preuves apportées que cela s'est produit (le test de Schilling était à 5 %, et non pas à 35%), voilà qui est intolérable et véritablement scandaleux ! Et  que dire de la promotion des auteurs de ces pratiques, qui se sont vu après leur forfait attribuer par la Direction de l'Assistance Publique la mise en place d'un "Espace Ethique de l'A.P. - H.P." en guise de couverture. Le crime paye. Ainsi Emmanuel Hirsch, qui est un compagnon du Chef du Service incriminé, s'est-il vu offrir la Chaire d'Ethique médicale de l'Assistance Publique. Son  nouveau poste est certainement plus avantageux que celui de professeur de philosophie dans un lycée !   

    Pour ce qui est du Mediator *, son danger était depuis longtemps connu des aurorités sanitaires. On remarquera que c'est à l'initiative d'une pneumologue et de celle des responsables de "Prescrire", une Revue médicale indépendante des labroratoires, qu'il a été décidé de mettre fin à son maintien sur le marché. Le Ministère de la Santé, l'Igas et l'Assaps n'ont pu faire autrement que les suivre. Il apparaît dès lors que c'est pour plus éviter un scandale sanitaire  que pour éviter les morts  que  les décisions de retrait du Médiator * ont été prises. C'est donc tout un état d'esprit qu'il convient de changer, non seulement le contrôle des agences sanitaires. Aussi la mise en oeuvre "d'une mission d'inspection de l'ensemble des agences sanitaires évaluant les capacités de contrôle interne" risque-t-elle de diluer encore plus les responsabilités en les multipliant.

    Votre formulation n'est pas sans me rappeler celle du Pr. René-Claude Touzard au sujet des exactions de la Clinique Elmelik, qui,  en  janvier 1996,  m'avait dit que pour sauvegarder " l'image " de la médecine (sic) il ne pouvait être fait état des viols qu'y commettait son  médecin-propriétaire sur les parturientes.
 
    Comment continuer à croire en "excellence du système de santé français " quand, dans des CHU de l'Assistance Publique on peut se permettre de délibérément laisser ou faire mourir des malades qu'il aurait été facile de sauver, cas de mon père, successivement hospitalisé à Bicêtre et à Charles Foix après son désastreux passage à la Clinique Elmelik, et cas de certains malades du même prescripteur au CHU de Mantes-la-Jolie, occis sous prétexte d'euthanasie compassionnelle.

    De telles exactions ne sont possibles que par le silence institutionnel, qu'entretiennent les politiques, les médias et  la justice sur les dessous de ces assassinats de malades, ceux-ci se rapportant moins à des erreurs ministérielles qu'à couvrir leurs conséquences : il était dans l'intérêt de l'Assistance Publique et du C.NT.S. de laisser ou de faire délibérément  mourir les malades transfusés avec des lots de sangs contaminés dans les années 1984-85  avant qu'ils ne développent un sida. La Clinique Elmelik,  l'USN de Charles-Foix et le Service de pneumologie du CHU de Mantes-la-Jolie servaient ainsi de terminus à ces malades. La Clinique Elmelik  était de celles qui pour ce étaient  "protégées en haut lieu". S'en étonnait l'Inspecteur Christian Raeckelboom, qui n'en comprenait pas la raison. Ce sont ces protections qui permettaient à ses médecins de faire n'importe quoi et à son propriétaire-directeur de se livrer à des viols sur les parturientes alors qu'on pouvait croire que c'était l'inverse.

    Ces protections sont aussi scandaleuses que ces pratiques, puisqu'elles les encouragent. C'est de cette "excellence" que je vous avais entretenu en même temps que l'Igas en Janvier dernier,  et par une lettre  plus  circonstanciée adressée à madame Nora Berra  fin décembre 2010. En 2007 à madame Bachelot Narquin, qui s'était était débarrassée du problème en communiquant  mes informations à l'Assistance Publique, c'est à dire aux co-responsables, pour ne pas dire les premiers complices de cet état de chose.

    Malgré les antécédents de ses agresseurs,  et malgré les preuves matérielles, irréfutables, démontrant que mon père  avait été sauvagement agressé puis délibérément laissé pour compte alors qu'il était mourant mais parfaitement secourable, l'affaire, une fois instruite, (avec réticence) s'est soldée huit ans plus tard par un non-lieu du fait  que  les procureurs ne sont pas indépendants. Ce non lieu  témoigne de ce qu'il en est  en France de l'indépendance de la justice et de la presse, de la "qualité" des soins dispensés par l'Assistance Publique dès lors qu' il s'agit de masquer des erreurs ministérielles. Le Dr. Michel Serdaru, un des plus brillants neurologues de la Fédération Française de Neurologie estimait que ne serait-ce que 1% des fautes  qui avaient été commises à l'encontre de mon père méritaient un procès. Eberlué, il s'était demandé si mon père avait eu affaire à de vrais médecins !  Sur  l'excellence de notre système, lire aussi "Nos médecins", de Hervé Hamon (le Seuil 1994) .

    Vous ne répondez donc pas à la question que je posais, qui est celle du déni de justice relatif à ces affaires, et en amont de celles-ci, celles des agressions sexuelles perpétrées par certains praticiens du fait que l'Ordre des médecins est partie prenante, qui les occulte systématiquement. De cet état chose souffrent  les victimes, qui doutent des institutions, pour ne pas dire qu'elles les redoutent.  En 1981, les Socialistes avaient promis de mettre fin à la nocivité d' un Ordre para étatique. Ils  n'en ont rien fait. Pourquoi ?

    Concernant  l'Ordre des médecins,  l'Assistance Publique,  le C.N.T.S.  et les "hautes protections" dont bénéficiait la Clinique Elmelik, voir la liste des articles relatifs à ce sujet sur le blog de leon - génocides; ou à  "maltraitances des personnes âgées - formes occultées",  article répertorié www 73331815 html qui interpelle le Gouvernement.

   Voir aussi sur Internet l'ahurissant Mémoire que le Dr. Patrice Bodenan s'est senti obligé de faire  paraître sur "Les problèmes éthiques posés par les Commissions de Conciliations  hospitalières"


    Au seul sujet du Médiator, je m'étais contenté de ne pas le recommander.  

    Veuillez agréer, Monsieur le Député et  Secrétaire général  de l'UMP l'expression de mes sentiments les meilleurs.



                                      Dr. Pierre  Cretien, le 29 juillet 2011


PS.  Il est plus facile  (moins risqué) de dénoncer l'occultation  des informations mettant le pouvoir  et les atteintes aux Droits de l'Homme en cause en Chine que de dénonceren France les pouvoirs exorbitants de l'industrie pharmaceutiques et  de l'Ordre des médecins.

Ci-après copie  (légèrement écourtée dans ses dernières précisions) de la lettre que Monsieur Jean-François Copé m'a adressée en réponse à mes questions sur le fonctionnement de l'Ordre des médecins et de la Justice par rapport à la tentative d'assassinat dont mon père a été l'objet et à son occultation.

  
Nos  réf.  JFC/JL/BR/JO            Paris le 21 juillet 2011


    Cher Docteur,   Cher  Pierre Cretien (manuscrit)         

     Vous avez bien voulu appeler  mon attention sur le scandale déclenché par le Mediator.

     Je tenais à vous assurer que j'avais pris connaissance de votre courrier avec tout l'intérêt qu'il mérite et que j'avais pris bonne note de vos observations.

    Notre pays est fier de l'excellence de son système de santé et, afin de le rester, nous devons investir sans relâche dans ce domaine pour garantir à chacun le meilleur accès à des soins de hautes qualité.

         Or rappelons-le, le Médiator, mis en circulation en 1976 a té retiré du marché en 2009.  En l'espace de trente ans, ce médicament a causé la mort de quelques 500 à 2000 personnes et entraîné l'hospitalisation  de 3500 personnes pour lésions des valves cardiaques.

    Suite à ces évènements tragiques, il est aujourd'hui de notre devoir de tout faire pour qu'un tel scandale ne se reproduise pas.

    Oui ! Notre système de sécurité sanitaire a montré ses limites et n'a pas apporté suffisamment de garanties.

    Des mesures ont donc été prises pour remédier à ce problème.

    Ainsi, à la demande du Ministre du Travail, de l'Emploi et de lan Santé, Xavier BERTRAND, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a rendu son rapport le 15 janvier dernier. L'enquête réalisée a démontré que le Médiator aurait dû être retiré du marché bien plus tôt et que des décisions de retrait auraient dû être prises pour éviter ce scandale sanitaire. 

    Au-delà de cela,des problèmes de conflits d'intérêt entre ceux qui ont en charge la sécurité des médicaments et des laboratoires qui les produisent ont également été pointés par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).

    Suite à la remise de ce rapport, le Ministre du Travail, de l'Eploi et de la Santé a fait des propositions dans le cadre de la réorganisation du système de sécurité" sanitaire, et plus particulièrement du médicament;

     La priorité va dans un premier temps aux patients qui ont été exposés au Médiator; Afin de répondre dans les plus brefs délais aux attentes des victimes, le Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé a annoncé le 7 avril dernier la création d'un fonds public d'indemnisation financé par l'Etat ou la Sécurité sociale.  Ce fonds concerne toutes les victimes et centralise les demandes. Si un préjudice est établi et un lien de causalité retenu avec la prise du Médiator, il  (qui ?, le Ministre ? ndlr)  peut ainsi se tourner vers les  les Laboratoires Servier pour leur demander d'indemniser la personne. En  cas de refus des laboratoires; l'ONIAM peur, après avoir indemnisé les victimes, saisir la justice pour se faire rembourser.
     
    Concernant les médicaments, le Minsistre a souhaité que l'ASSAPS dresse immédiatement un bilan des 76 médicaments qui font actuellement l'objet d'un suivi national de pharmacovigilance, en analysant les résultats et en déclenchant immédiatement des processus de réévaluation du bénéfice:risque.

          Dans un soucis de transparence totale, il est primordial que les conventions passées entre les laboratoires, les médecins, les experts et les sociétés savantes soient désormais publiques et consultables. Il s'agit également d'interdire à toute personne qui se trouve en conflit d'intérêt d'être présente et de participer à la réunion.

             Enfin, il est indispensable qu'il y ait des déclarations d'intérêt de la part de tous les membres de cabinet ministériel, qu'ils soient en charge du médicament ou bien d'un autre secteur relatif à la santé.

    Concernant l'Agence de Sécurité Sanitaire des produits de Santé (Afssaps), son renforcement passe par les élément suivants :
    -  sa gouvernance au niveau de la direction générale et de ses directions techniques (binôme complémentaire - profil scientifique et profil administratif)
    -  la composition de ses commissions pour éviter une dilution des responsabilités, l'implication de personnes qualifiées (association de patients, d'usagers, revues indépendants)
    -  son mode de financement qui doit être assuré par une subvention de l'Etat, qui percevra en lieu et place de l'Afssaps les redevances des industriels  (?).

     Enfin le lancement d'une mission d'inspection d'inspection de l'enseble des agences sanitaires est primordial pour évaluer leurs capacités de contrôle interne  et pour apporter des garanties au quotidien.  

    Concernant  l'attribution de l'Autorisation de Mise sur le Marché ....................

    En outre, l'amélioration du système de surveillance des effets nocifs des médicaments ./..............:/.doit concerner chaque étape du processus :
    - la remontée des signalements ...................................................
    - la récepton et le taritement du signal  en consolidant les Centres Régionaux de Pharmacovigilance (CRPV), en modifiant le système d'imputabilité des cas pour garantir la remontée des signaux faibles  .......................................
    - l'analyse et l'intégration des informations pour aboutir à une décision adéquate .................................

    /......................................................... procéder beaucoup plus facilement et rapidement  à des auorisations
             .............................................informer l'ensemble des autorités sanitaires internationales.

     Enfin, le renforcement du contrôle de la publicité  auprès des professionnels de santé et l'encadrement de la visite médicale ne doivent pas être exclus.

     Il s'agit donc aujourd'hui de rebâtir le système de sécurité sanitaire dans notrec pays, et  plus particulièrement celui du médicament, avec comme objectif d'en renforcer la sécurité, l'éthique, la productivité et surtout la transparence.

     Espérant avoir répondu à vos interrogations et restant à votre entière disposition  

     

                             Bien cordialement (manuscrit)

                 Jean-François Copé
 
                                                            à Monsieur Jean-François Copé (lettre du 27.07.2011)
 

P.S. J'aurais aimé pouvoir concourir plus concrètement à l'amélioration de notre système de santé, mais je me suis heurté à des intérêts économiques contraires (conflit d'intérêts avec l'A.P.).

Du fait que mon père a été en mesure de porter plainte contre ses agresseurs après que j'ai in extremis réussi à le sortir du coma où l'avait plongé les traitements "erronés" mais en fait  délibérément mortels que les médecins qui l'avaient en charge lui avaient fait subir, au lieu d'être soutenu dans mon action et secouru, j'ai été menacé de représailles ordinales,  comme vous ne l'ignorez pas. Je me trouve de ce fait dans des conditions matérielles, psychologiques et financières inextricables,  d'autant plus éprouvantes et désastreuses que les mauvais traitements sont le faits de médecins qui ont mis l'éthique médicale  en avant pour couvrir leur forfait. Après quoi tout leur est permis, y compris de faire alliance avec l'Ordre des médecins pour me persécuter, via le Dr. Patrice Bodenan. C'est ainsi que  cet ami des Elmelik, au lieu d'être sanctionné et désavoué par l'Ordre, a entre-temps été promu Secrétaire général du conseil de l'Ordre régional d'Île de France.  Ceci est symptomatique d'une corruption au service d'intérêts catégoriels, en l'occurrence ceux de l' Assistance Publique et  des Elmelik.  Je suis de ce fait dans une  situation  psychologique bien pire que celle qui a été faite au Dr Irène Frachon avant qu'elle a reçu le soutien de la Revue "Prescrire", la reconnaissance du Ministère de la Santé et de l'Igas. Et de celle du Catherine Bonnet, avant qu'elle ne soit réhabilitée.  
   
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