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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 10:59

Les embrouilles sont par définition difficile à raconter, les démêler demandant un recul, parfois de dizaines d'années. 

 L'article suivant ré-examine un article publié le 3 août 2012 dans lequel je m'étais efforcé d'être compréhensible alors qu’il relatait une embrouille médicale.

Cette embrouille aurait pu et aurait dû démontrer à la justice qu'elle masquait une tentative d'escroquerie. Elle a atteint son but : obtenir un non-lieu judiciaire.

J'avais en août-septembre 1990 dû insister sur le fait que, même normaux, pas plus le test de Schilling que la mesure de la cobalaminémie ne pouvaient suffire à éliminer formellement le diagnostic dune maladie de Biermer ou celui dun syndrome neuro-anémique.    Le test de Schilling est la mesure le taux d'absorption intestinale de la vitamine B12, la cobalaminémie celle du taux circulant de la vitamine B 12. 

1 - Cette découverte, ou plutôt cette notion n'était pas nouvelle, mais en la circonstance très dérangeante.

Depuis que je l'ai pointée, elle est devenue en France mieux connue parce que je l'ai faite dans des circonstances inavouables pour l'institution hospitalière. Florence Hartmann n'avait pas encore fait paraître son livre sur les mésaventures qui arrivent aux "Lanceurs d'alertes" (aux éditions Don Quichotte).

2 - Le New England Journal of Medicin avait pourtant depuis des années attiré l'attention des praticiens sur ce fait.  Il était très important de le savoir étant donné la grande fréquence de la maladie de Biermer, cette maladie étant tout coup mortelle si elle n'est pas traitée par une vitamino-thérapie B 12 intensive et prolongée, instituée le plus rapidement possible pour pallier à la mort inopinée des malades et les empêcher de développer des séquelles irréversibles  (Kolhouse, 1978, ainsi qu’en France les docteures. Jacqueline Zittoun et Hélène Ogier de Baulny).  Tout s'était passé en 1990 comme si  les neurologues de Bicêtre l'ignoraient ! 

      Savoir s'ils l'ignoraient réellement, that is the question ?

3 - Cette constatation sauva la vie de mon père (Cf. infra § 12 et 13 ), mais fit de moi un paria : pour ne pas avoir tu les circonstances dans lesquelles furent faites son sauvetage, j'ai été menacé de représailles ordinales (qui furent effectives). J’avais en effet contrevenu à ce que, dans "Blouses blanches, étoiles jaunes" (Liana Lévi, 1999), le Dr. Bruno Halioua appelle "l'omertà du milieu médical", autrement dit à la loi du silence, une "loi" qui contrevient terriblement à l'article 40 du Code de Procédure Pénale, qui dit l’obligation de dénoncer les crimes dont on a connaissance dans l'exercice de sa profession, une "omertà" que le Dr. Laurence Kouyoumdjian eut par la suite le courage de transgresser au CHU de Mantes la Jolie alors que son collègue que le Dr. Olivier Ille la respectait scrupuleusement.  

4 - "L'omertà du milieu médical" consiste non seulement à taire, mais à occulter activement les fautes, même et surtout les plus lourdes, y compris les assassinats, que peuvent commettre des médecins dans l'exercice de leur profession.

5 - L'omerta qui règne dans le milieu médical explique que l'affaire relative au sauvetage de mon père fut vivement étouffée par la direction de l'Assistance Publique et par l'Ordre des médecins, si ce n ’est par la Direction de la Santé et la D.R.P.S. du Val-de-Marne (Cf. Google 73331815 html I A §   1).  

6 - La préface du Pr. B. Glorion, la postface et la page 12 du livre du Dr. Halioua sont symptomatiques d'une tractation entre l'Ordre des médecins et les médecins affiliés à l'Association Médicale Rambam derrière leur soudaine et étonnante volonté de se réconcilier.

7 - Le Service de neurologie de Bicêtre était alors rattaché à l'Inserm et le Pr. Saïd lui-même affilié à l 

8 - En août 1990, il avait fallu que ce soit moi qui prenne conscience de ce que le test de Schilling pouvait faillir, et qui en fasse la remarque aux neurologues de Bicêtre après que mon père a été admis dans leur Service. Le diagnostic de syndrome neuro-anémique avait été porté aux Urgences du même hôpital.

9 - Le diagnostic s'était tout de suite montré évident au vu dun hémogramme significatif coïncidant avec un tableau de sclérose combinée, une telle coïncidence étant pathognomonique des syndromes neuro-anémiques, c'est-à-dire d'une carence vitaminique B12 probablement en rapport avec une anémie pernicieuse de Biermer. 

10 - Rapidement transféré en neurologie dans le Service du Pr. Saïd mon père failli mourir faute de n'y avoir pas reçut le traitement approprié au traitement la maladie de Biermer, pendant et après qu'il a séjourné dans ce Service, au prétexte que le test de Schilling avait été négatif.

11 - A cette époque, le Pr. Saïd, compte tenu de ce que le traitement des carences vitaminique B12 ne souffre aucun délai (cf.§ 2), était en conflit avec le Dr. Jeannine Yvart, Chef du Laboratoire de médecine nucléaire, à qui il voulait imposer le test Dicopac * en remplacement du test de Schilling, le Dicopac * étant sensé donner un verdict deux fois plus rapidement. Madame Yvart le reprouvait, le disant beaucoup moins sûr que le test de Schilling (qui se fait sur 48 heures).

12 - Le test de Schilling avait été mesuré à 35 % et avait sur ce seul motif conduit les neurologues de Bicêtre à rejeter le diagnostic porté par les médecins aux Urgences de Bicêtre. Il n’avait pas été reconduit ou complété par une mesure de l’acidurie méthylmalonique, soi-disant indisponible à Bicêtre, ni même par un myélogramme.

13 - Afin que malgré ce résultat contradictoire soit normalement administré le traitement de l’anémie pernicieuse, je demandais qu'il ne soit pas tenu compte d’un résultat si discordant et de privilégier le diagnostic clinique porté à l'admission plutôt que celui d’une démence vasculaire, d’un improbable Alzheimer et d'une improbable compression médullaire. 

14 - Mon argumentation face au Dr. Masnou, Chef de clinique, était simple : le test de Schilling, qui pour se faire nécessite d'administrer une quantité non négligeable de vitamine B 12, avait durant quelques jours apporté un évident mieux être neurologique au malade. Si une tumeur gliale avait été la cause de ses troubles neurologiques, le test de Schilling les aurait au contraire aggravés. On ne risquait donc rien à traiter le malade comme s'agissant d'un malade atteint d’une anémie de Biermer, le traitement par la vitamine B12 ne connaissant aucune contre-indication, hormis les gliomes.

15 - Le Dr. Masnou parut souscrire à mon raisonnement et accéder à ma demande, mais ne fit après cela que semblant de faire administrer à son malade la vitamine B12 de façon protocolaire alors que, comme la suite l'a démontré, celle-ci était absolument nécessaire à sa survie et au rétablissement de son malade : le test de Schilling, refait six mois plus tard par madame Yvart était à 5 %, un résultat non mentionné dans le CR hospitalisation signé du Dr. Masnou, qui en dépit de cette mesure significative d’une anémie pernicieuse porta en conclusion "AU TOTAL : Encéphalopathie vasculaire " ! (Cf. son CR)

16 - Après trois semaines passées dans leur Service, les neurologues firent transférer leur patient à l’hôpital Charles-Foix dans l'Unité de Soins Normalisés du Dr. Jean-Yves Beinis au prétexte qu'il ne guérissait pas et qu'il occupait indûment le lit, très coûteux, d'un Service de spécialité.

17 - Le Service fit accompagner ce transfert d'une lettre manuscrite écrite par l'Interne (Olivier Ille) en guise de compte-rendu d'hospitalisation, un CR dans lequel le diagnostic fait aux Urgences n'était pas mentionné, au profit d'indications cliniques vagues et non spécifiques (cf. § 13 ), ce qui désorienta un Dr. Beinis plus soucieux d’obéir aux recommandations qui lui avaient été faites que d’avoir un avis personnel. La lettre stipulait en conclusion de n'administrer qu'un semblant de vitamine B12 : seulement 1ampoule IM (d'un 1/2 mg par semaine au lieu d'1mg par jour, dose protocolaire pour le traitement de la neuro-anémie de Biermer), soit une dose tout juste suffisante pour que le malade puisse tenir en vie encore quelques jours.

18 - Daprès ce que rapportaient des affiches placardées dans les couloirs du Service du Pr. Saïd, son activité dans la Recherche était axée sur la prévention des complications neurologiques du diabète. Les affiches sollicitaient en cela le soutien participatif des familles. Elles furent retirées quand, après que j’ai dû par moi-même faire ce qu'il fallait à Charles-Foix (Cf. infra § 19 ), pour que mon père puisse sortir vivant de cette forfaiture, j’ ai pointé la contradiction de ses prétentions.

19 -Madame Pondu, la Surveillante de l'Unité de Soins "Normalisés" du Dr. Beinis avait d'elle-même su faire le diagnostic de la maladie de mon père. Son état était devenu tel qu'il était devenu nécessaire de le faire manger à la cuiller alors qu'il présentait une glossite de Hunter, un signe aussi très caractéristique de l'anémie de Biermer. Consciente de ce que continuer le simulacre de traitement commandé par son Chef de Service était criminel, mais n'obtenant pas de le faire réellement administrer, elle envoya une de ses infirmières m'en aviser. L'état de mon père était devenu effroyable. Le Dr. Beinis n'y prêtait aucune attention, averti qu'il avait été de ce que le malade était "voué à une inéluctable dégradation", ainsi qu'il me l’avait dit lorsqu'il me reçut le jour de son transfert, le 22 août 1990.

20 - Le 12 septembre, il était 19 h quand je suis venu rendre visite au malade. Je rencontrai ma sœur qui venait de sortir de sa chambre. Elle dévalait l’escalier l'air affolé. Elle dit << Il va très mal, il est halluciné, croit qu'une amie d'enfance est venue le voir ... >>. Elle retourna sur ses pas et me suivit. J'entrai dans la chambre. Mon père semblait chercher à s'agripper à un objet imaginaire. Il avait cette agitation qui précède de peu la mort. Il sombra bientôt dans le coma. Ma sœur dit : << Toi qui est médecin, tu ne peux vraiment rien faire ?!  Je dis : Mlle Sitruk prétend qu'il a une tumeur cérébrale et souffre d'une DTA. Il n'a pas plus de T.C. qu'un Alzheimer ou la maladie de la vache folle. Cette histoire d'hydrome sous-tentoriel (sic) ne ressemble à rien. Une infirmière m'a demandé de vérifier son traitement. On n'a fait que semblant de lui administrer, c'est pourquoi on en est arrivé là. Il ne voit plus alors que ses pupilles sont complètement dilatées. Elles ne réagissent pas du tout quand je les éclaire. Il est en train de mourir. Il n'est plus temps d'attendre le 24 septembre le rendez-vous d 'I.R.M. à Broca. Je peux essayer de faire ce qu'il faut, mais il ne faudra rien me reprocher si ça ne réussit pas. J'ai tout juste le temps de courir à la pharmacie chercher ce qu'il faut avant qu'elle ne ferme >>. Il était 19 heures 15. Je me suis rendu en courant à la pharmacie la plus proche acheter une boite de 6 ampoules de cyanocobalamine Labaz * et 3 seringues (le tout pour 12 francs et quelques centimes). J'administrai immédiatement la moitié du coffret, soit 3 milligrammes (épilogue sur Google 73331815 html chap. IV ou 88401419 html et " Une nuit vitaminée").  

21 - Le Dr. Bruno Halioua avait été tout surpris d'être invité par l'Ordre des médecins à transgresser "L’omertà du milieu médical".

Dix jours après que le Pr. Gérard Saïd s’est rendu-compte, lors dune discussion orageuse qu'il eut avec moi, que jétais en mesure de démontrer à la Justice que lerreur de diagnostic  pouvait ne pas réelle, il fit abolir  l’ abonnement de la bibliothèque du CHU de Bicêtre à la Revue Archives of Neurologie, au prétexte qu elle était mauvaise, et retirer les numéros existants de ses rayonnages au prétexte  que  « c’était une très mauvaise Revue » (sic).  

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