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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 16:41

     En tant que médecin, je m'étais permis  d'intervenir pour  sauver la vie de mon père alors qu'il était en train de mourir dans le Service du  Dr Jean-Yves Beinis  de prescriptions ‘’’erronées’’ (et mortelles) que les neurologues de l'hôpital Bicêtre lui avaient demandé de suivre aveuglément (c.-à-d. sans tenir compte de mon avis)...   C'était  le 12 septembre1990

 

       Il se mourait dans l'indifférente impéritie du Chef de Service, mais pas dans celle de ses infirmières qui, me sachant médecin,  s'étaient arrangées pour attirer mon attention sur le faux traitement qu'il s'entêtait de faire administrer à mon père malgré mes observations et les évidences cliniques.  
       En tant que témoin de ce qui était en fait une tentative d'assassinat téléguidée  par un autre Service de l'Assistance Publique, c.à-d. depuis Bicêtre, et non pas une  « simple erreur de diagnostic », comme le Pr. Saïd  essaya par la suite  de me faire croire, tout s'est passé comme si j' avais commis une grave infraction d'avoir palié à cette monumentale  prétendue "erreur". 

 

      J 'ai été continûment menacé de représailles par l'Ordre des médecins dans sa complicité et les  responsables de cet assassinat déguisé  (sauf par le Dr. Beinis, qui s'était  montré accablé de s'être laissé berner par les neurologues. Lui ne m'a jamais menacé).

      A l'Hôpital Charles-Foix, au soir du 12 septembre 1990 . après 43 jours d'hospitalisation, dont 21 passés en neurologie à Bicêtre  dans le Service du Pr.  G. Saïd, mon père était dans un état pitoyable : âgé de 79  ans, il gisait, squelettique, a moitié dénudé, dans ses émonctoires. Ses pupilles était complètement dilatées (en mydriase totale) et aréactives. A force d'être tombé du lit dans les jours précédents, il avait des côtes fracturées, présentait des hématomes à la tête, aux coudes, aux genoux et au bassin. Il semblait être arrivé au terme de son existence alors que le mal qui le minait, dû à trouble d'absorption de la  vitamine B 12, avait été diagnostiqué dès son admission à Bicêtre 43 jours plus tôt. Son état  aurait alors  été facilement réversible. Il aurait suffit de commencer  vraiment à ce moment-la  le traitement  cobalaminique au lieu de ne faire que semblant de l'avoir mis en route.

        Je venais d'arriver. Ma sœur était là. Elle  me demanda s'il n'y avait plus rien à faire.  Je lui dis : << Il n'est plus temps d'attendre encore 12 jours le R.V. d' I.RM. Il n'a pas plus de tumeur cérébrale qu'il n'a la maladie de la vache folle ou un Alzheimer. Il reste peut-être une petite chance de le sauver. La semaine dernière, une infirmière  m'a demandé de  venir vérifier le traitement qu'on lui faisait administrer. J'ai  constaté  qu'on ne lui donnait pas vraiment ce qu'il lui faut. J'ai demandé qu'il le soit, et malgré mon signalement, son état a continué à empirer. II est évident qu'il ne le reçoit toujours pas. C' est pourquoi il va de plus en plus mal. Il ne voit plus. Regarde ses yeux, ses pupilles sont complètement dilatées. Elles ne réagissent pas à la lumière quand je les éclaire. Il  va très bientôt mourir. Si on ne fait rien tout de suite, il sera mort demain. Je peux essayer de faire le nécessaire en urgence, mais il ne faudra rien me reprocher. S' il meurt cette nuit, ce  que je vais lui administrer n'y sera pour rien. Il est 19 heures 15. J'ai tout juste le temps de courir à la pharmacie chercher ce qu'il lui faut avant qu'elle ne ferme, mais  promet de m'aider par la suite,  parce que même si j'arrive à redresser la situation, ça va être très dur !
- Je te promets de ne pas t'accuser de l'avoir tué s'il meurt cette nuit.
- Et que tu m'aideras ?
- Je te le promets ! >>.

      Il était 19 heures 15. Plus le temps de discuter. A Vitry, la pharmacie de la place Gabriel Péri était en train de fermer quand j'y suis arrivé. Je m'y suis procuré une boite de 6 ampoules de cyanocobalamine Labaz * et  des seringues.  Revenu à Charles-Foix, j'administrai  en IM le contenu de trois ampoules, soit trois milligrammes.

       Après avoir passé la moitié de la nuit à surveiller ses yeux, son pouls et sa respiration,  je suis  repassé le lendemain matin vers 6 heures, craignant le pire. Mon père n'était pas mort. Il semblait aller légèrement mieux. Un tout petit peu d' iris était redevenu perceptible. Le soir suivant, le malade avait repris un peu conscience. L'iris était devenu plus visible. Le surlendemain, le malade paraissait sorti d'affaire. Tous les métabolismes étaient relancés, le malade commençait à avoir faim. C'était bon signe. Je lui administrais les jours suivants les 3 ampoules restantes et d'autres vitamines du groupe  B. Un mois après, après avoir reçu en intramusculaire 20 mg de cyanocobalamine, mon père pouvait se tenir debout et refaire son lit tout seul, à la grande satisfaction des infirmières. Le 12 octobre 90, il était sans ménagement renvoyé chez lui par le Chef de Service. Aucune aide ou suivi médical ne seront proposés. J'ai dû continuer et compléter moi-même le  traitement que j'avais mis en route le mois précédent.   

      Il me fallut assister mon père nuit et jour pendant les trois premiers mois, jusqu'à ce qu'il regagne suffisamment de force et d'autonomie pour se débrouiller seul  dans son appartement,  d'autant que ma mère était entre-temps devenue quasi aveugle, et de plus en plus handicapée sur le plan  pratique. En fait elle était atteinte d 'un Alzheimer, difficile à affirmer à l'époque en raison de son bon niveau verbal, mais confirmé à sa mort en septembre 1995. Elle-même avait besoin d'une assistance et d'une surveillance permanente. J'ai dû aménager  l'appartement de mes parents en fixant des rampes et des points d'appuis aux murs de façon à ce que mon père puisse s'y mouvoir de façon autonome, et leur procurer tout ce qu'il leur manquait pour  qu'ils puissent continuer à vivre chez eux *.

      Alors que mon père était encore désorienté et  restait très handicapé par des parésies résiduelles, l'Hôpital Charles-Foix lui adressa une lourde facture d'hospitalisation. Il n'était même pas tenu compte de l'ALD alors qu'il y avait automatiquement droit.  Autrement dit, on lui faisait payer la tentative de meurtre qui l'avait laissé lourdement handicapé.

      En décembre 1990, ayant regagné la presque totalité de ses capacités intellectuelles, mon père adressa une plainte au Procureur de Créteil, non pas en direction des médecins de Bicêtre et de Charles-Foix, mais contre les médecins qui l'avaient peu auparavant abusés à la Clinique de La-Haÿ-les-Roses. Il ne voulait pas croire que c'était moi, son fils, qui l'avait tiré d'affaire,  mais les médecins de Bicêtre et de Charles-Foix.(il était dans le coma quand je suis intervenu, et, comme il le disait lui-même souvent avant de tomber malade, ''on n'est pas prophète en son pays''),  Sur les conseils de son notaire, il s'était adressé  à Maître Le Bouillonnec pour l'assister. Au lieu de l'aider, cet avocat chercha à le dissuader de porter plainte et ne vint pas l'assister lorsqu'il fut convoqué au Commissariat le 23 janvier 1991. C'est en ma présence que l'Inspecteur Christian Raeckelboom enregistra sa déposition.

     Après leur échec, restait à savoir pourquoi  les neurologues avaient essayé de le faire mourir alors qu'il leur aurait été si facile de lui sauver la vie ?  Le stade où il en était arrivé  risquait d'être totalement irréversible. .Pour les neurologues  il importait de  m'empêcher de le savoir en brouillant les pistes et en cherchant à me décrédibiliser aux yeux de l'Ordre, des experts et de mes avocats.  Tous les coups leurs semblaient bons, y compris les plus tordus  et les plus illégaux.

         En enquêtant par moi-même, je finis par avoir la preuve que  c'était  les neurologues de l'Hôpital Bicêtre qui avaient programmé la mort  de leur malade.  Pour des raisons évidentes, ils avaient  voulu qu'elle paraisse avoir été inéluctable et se passe ailleurs que dans leur propre Service. Le connaissant bien, ils savaient que le Dr. Beinis  se montrerait peu curieux. Il ne le fut  pas du tout. C'est bien pourquoi ils l'avaient choisi, puisqu’ils ne pouvaient  pas l'adresser à la Clinique de l'Haÿ-les-Roses.  Ils étaient à peu près sûrs qu'il allait suivre  sans chercher à les déminer leurs  instructions thérapeutiques. Pour qu'il ne suive pas celles que je préconisais, ils avaient été jusqu'à lui  tenir des propos très désobligeants sur  mon compte, du même acabit que ceux que le Dr. Patrice Bodenan répétera dans une lettre (manuscrite, ci-jointe) qu’il  adressera le 10 janvier 1994 au Président du  Conseil  Régional de l'Ordre Jean Penneau.  Une lettre à usage interne qu'une secrétaire de l'Ordre national me  remit  en même temps qu'une autre - celle des remerciements du Dr Denis au Dr.  Brassart  pour le ''rôle bien difficile qu'il avait accepté de jouer "" à ''son bénéfice"''  au Conseil de l' Ordre régional, elle aussi manuscrite  - deux  lettres  qui démontraient, en sus de lettres dactylographiées à usage interne (lettres du Dr Denis au Dr. Jean Pouillard  et au Dr. Jean Penneau déjà communiquées au parquet), la collusion manifeste de l'Ordre avec les médecins de la Clinique de l'Haÿ-les-Roses) et les neurologues de Bicêtre. S'étant  occupée de rassembler les pièces du dossier, elle ne manquait pas de savoir de quoi il retournait, c'est pourquoi elle m’avait dit,  en me les remettant, de porter toute cette  affaire devant la justice. Elle  ignorait que cela avait été fait depuis  décembre 1990,  et que malgré les menaces de représailles que le Dr. Bodenan avait proféré au nom de l'Ordre  à mon encontre comme à l'encontre de mon père et de nos avocates, celle-ci avait été maintenue avec constitution de partie civile. Ces lettres  furent  ajoutées  au dossier pénal.  On  était en mai1994. Le pire était à venir **.

     Parce que contrairement à ce qui aurait été dans l'ordre des choses, ni l'Ordre des médecins ni  la justice ne cherchèrent à sanctionner des  crimes manifestes. Sous la houlette de Michel Barrau, le  parquet fit  cause commune avec l’Ordre des médecins et les accusés, IIl paraît même s’être inspiré  de la lettre du Dr. Bodenan dans ses réquisitions, se comporta comme s'il avait été l'avocat chargé de la défense des accusés, conformément à ce que nous avait  dès le début annoncé l’Inspecteur Christian Raeckelboom  le 23 janvier 1991 (voir si après).

      Je pensais en 1991 qu'il y avait  une relation de cause à effet avec le fait que mon père  s'était vu infliger pour les  seuls besoins du tiroir-caisse  de la Clinique de l'Haÿ-les-Roses, sans préavis, à la sauvette et une fois anesthésié, une double opération orthopédique effectuée par un rhumatologue de 68 ans  qui se prenait pour un Chirurgien. L'opération avait non seulement failli le tuer, mais l'avait laissé gravement estropié. Les suites de cette opération avaient précipité son hospitalisation.

      Au Commissariat de l'Haÿ-les-Roses, j'appris, lorsque mon père confirma sa plainte  le 23 janvier 1991, qu'une des distractions favorites du  médecin propriétaire  de la Clinique de l'Haÿ-les-Roses consistait à violer les parturientes.  Le  Commandant C. Raeckelboom,  l'inspecteur-principal du Commissariat de l'Haÿ-les Roses m'exposa qu'il était milliardaire, que sa Clinique était protégée en hauts lieux, que ses médecins pouvaient y faire ce qu'ils voulaient. Il me dit :<< J'aimerais que pour une fois cette affaire aboutisse. Mais il faut que je vous dise, bien que je n'ai en principe pas à le faire, que j'ai-là sur mes étagères cent cinquante (sic) plaintes pour viols. Aucune n'a pu aboutir. Les actionnaires de la Clinique sont protégés en hauts lieux, ils sont milliardaires. Ils peuvent faire et font ce qu'ils veulent. Toutes les plaintes contre eux sont systématiquement bloquées au parquet >> .

      N'en croyant pas mes oreilles, j'avais répondu :

 << Des vols, il y en a dans tous ces établissements !
- Des viols, je dis des viols !
- Comment est-ce possible ? Qui viole qui ?
- Le Directeur. Il profite de ce que les femmes venues pour accoucher ou avorter sont sous anesthésie.
- Le Directeur de la Clinique ! Il est gynécologue ! ... Mais s'il viole les parturientes sous  anesthésie, comment peuvent-elles savoir qu'elles ont été violées ?
- Parce que certaines se sont réveillées alors qu'il était encore en train .>>.
      
    J'étais sidéré. En 1994  j'appris du Dr. Claude Poulain,  S.G., du C.O.  94, que l'Ordre était depuis longtemps au courant, et en 2001, de la part d'une militante d'une association œuvrant pour la protection de l'Enfance ( à l'époque l'A.F.P.E.) qu'il n'y avait pas que les femmes


                                                                  Pierre Cretien M.D.

N.B. .  Le Dr.  Jean-Yves Beinis m'a dit le 2 avril dernier qu'il prenait bientôt  sa retraite. Il n'avait pas  compris le rôle que les neurologues lui avaient fait jouer,  pas plus qu'il n'avait compris que  le Dr. Bodenan était intervenu sans aucune légitimité pour lui extorquer des documents  cliniques en lui faisant croire que plainte avait été portée contre lui. Bodenan n'avait pas été régulièrement mandaté par le Conseil de l'Ordre et ne pouvait pas l'avoir été en  vertu des statuts.  Il était intervenu au bluff (une spécialité maison) pour avoir copie  de son dossier d'hospitalisation. Il espérait pouvoir y  trouver de quoi invalider la plainte que mon père avait adressée à l'encontre de ses amis les médecins de la Cllnique  Elmelik.   

Notes *  En juin 1992, j'avais engagé une garde malade. Elle fut pour  mes parents comme pour moi d'un grand secours, jusqu'à  ce que ma sœur , prenne prétexte qu'elle fumait une cigarette le midi après le repas pour la faire renvoyer au début de l'année suivante. En fait, elle trouvait que d'avoir à la payer grevait ce qu'elle appelait son héritage ** . En 1994 mon père et ma mère étaient encore vivants. Ils avaient plus que jamais besoin d'aides. Il me fallu ré-engager et former une troisième Garde-Malade (la deuxième n’était pas restée longtemps) en m’adressant encore une fois à CASCADE

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