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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 12:22

A la question << Parmi les théories de “grands hommes” que vous citez, laquelle vous a le plus choquée ? >> l'auteur Liv Strömqvist répond que c'est celle du médecin américain John Kellogg.

Liv Strömqvist nous apprend qu'il préconisait que de l’acide soit versé sur le sexe des femmes qui se masturbent… Elle ne précise pas si c'est avec du vinaigre ou de l'acide sulfurique qu'il faudrait le faire mais nous rappelle qu'il est l’inventeur des "cornflakes" ("L’Origine du monde", Ed. Rackham.)

Car les femmes sont encore en France, comme ailleurs dans le monde, victimes de discriminations de la part des hommes, mais aussi de ces femmes qui continuent d'exiger que leurs filles soient, comme elles l'ont été elles-mêmes,  excisées.  Ce qui n'est guère moins con horrible que les préconisations du docteur Kelcon Kellog.

Au sujet des femmes servant d'exutoire aux médecins excessivement libidineux, le docteur Patrick Bodenan, en fonction, et toujours en fonction, de ses compétences ordinales, n'a rien à envier au docteur Kellog (Cf. article n° 34640255 html chap. II § 5)

D'autre part, Nicolas Guéguen, professeur de psychologie sociale et auteur  en 2011 de  "Psychologie de la manipulation et de la soumission", et  en 2015 de "Autorité et soumission" écrit de façon provocante dans nouveau numéro de la revue "Cerveau & Psycho" : << Si les femmes sont moins bien payées que les hommes, c'est aussi parce qu'elles n'aiment pas négocier. Il leur faudra surmonter cette barrière psychologique pour obtenir une égalité de traitement.>>

Dans le même numéro de cette revue le psychiatre Christophe André écrit : << Les clichés sur la supériorité intellectuelle masculine sont aujourd'hui de plus en plus dénoncés et combattus : l'amélioration est en bonne voie. Mais les femmes doivent juste prendre garde à ne pas laisser la « menace du stéréotype » se réveiller en elles. Elles disposent d'ailleurs pour cela de l'exemple encourageant de la pionnière Marie Curie : cette femme admirable reste à ce jour la seule personne à avoir reçu deux prix Nobel dans deux disciplines différentes (physique en 1903 et chimie en 1911). Messieurs, qui dit mieux ? >>

La capacité des femmes à faire le bien comme à faire mal n'ont en effet rien à envier à celle des hommes.

  1. apprend en effet que les passagers qui auront la malchance de s'être embarqués dans un avion qui va être détourné par un commando de terroristes auront moins de chance de s'en sortir vivants lorsque le commando sera dirigé par une femme, les femmes allant plus souvent que les hommes jusqu'au bout de leurs actions.

Mais aussi que l'apprentissage du métier de médecin est pour les femmes un tel calvaire qu'il peut les conduire au suicide. « difficile d’aimer ce que l’on fait quand les ton travail est nul à chier pleuvent sur votre tête… Et tout cela se passe à l'hôpital, un lieu où l’on s'attendrait à trouver de l’humanité, de la bienveillance, un lieu où l’on est sensé prendre soin de l'autre », écrit Valérie Auslender, médecin généraliste, au sujet des maltraitances hospitalières.

Non pas celles exercées à l'encontre des malades, comme je l'ai fait dans mon blog, où j'ai rapporté celles qui avaient failli tuer mon père en 1990, mais celles exercées à l'encontre des étudiantes et des élèves infirmières, des maltraitances qui les préparent à devenir elles-mêmes des infirmières et des médecins maltraitants. Mais les femmes ne sont pas les seules à elles victimes de telles maltraitances.

Les mandarins du Service de neurologie de l'hôpital Bicêtre s'étaient servi de subalternes pour lui faire appliquer le traitement qu'il lui aurait fallu d'urgence recevoir pour ne pas risquer la mort et pouvoir sortir indemne de la maladie qui avait motivée son admission d'urgence à l'hôpital Bicêtre de façon fictive. C'était à ses infirmières que le docteur Jean-Yves Beinis, Chef de l'Unité de Soins Normalisés de l'hôpital Charles-Foix s'était adressé pour exécuter ce mortel simulacre, et c'était à une élève infirmière que madame Pondu, la Surveillante du Service, quand elle a compris qu'il s'agissait là d'un ordre qui conduisait le malade inéluctablement à la mort, s'était adressée pour m'avertir du fait que seulement un simulacre du traitement de la maladie de Biermer était administré au malade (voir site n° 69972429 html l'article "Une nuit vitaminée")

Le malade avait été hospitalisé pour cette maladie, diagnostiquée aux "Lits-Portes" de l'hôpital Bicêtre, une maladie bien connue des cliniciens pour être à court terme inéluctablement mortelle sans son traitement spécifique, un traitement extrêmement simple et très peu onéreux.

A l'époque, les mandarins du Service de neurologie de l'hôpital Bicêtre, compte-tenu de ce qu'ils me savaient moi-même médecin, n'avaient pas voulu prendre sur eux-mêmes le risque du traitement fictif et par conséquent inéluctablement mortel qu'ils avaient en staff décidé d'appliquer à leur malade (du Prozac*, au lieu d'un traitement vitaminique B12 drastique, alors même que celui-ci était le seul à pouvoir le rétablir, au prétexte qu'il n'avait "de toute façon" aucune chance de s'en sortir vivant (Cf. site-Web n° 108281777 html).

La phraséologie << Le malade était de toute façon voué à une inéluctable plus grande aggravation >> figure en toute lettre dans l'expertise médicale complice qu'ils ont par la suite fait établir par un des leurs, en l'occurrence le docteur François Chedru, à l'époque Chef du Service de neurologie au CHU de Meaux. Ils avaient jugé plus prudent de faire endosser leurs fautes par un Interne.

François Chedru m'a d'ailleurs lui-même avoué, le 4 juillet 1996, qu'il s'était livré à une expertise bidon. Il s'était montré très contrarié de ce que son ami le docteur Michel Serdaru l'ait lu et l'avait à ce titre critiqué, proclamant, très en colère, que même le centième des faites qui avaient été commises méritaient un procès, alors que le docteur Chedru avait stipulé dans son expertise qu'aucune faute n'avait été commise ! (Cf. article n° 34640255 html)

Devenu quelques années plus tard à son tour Chef de Service au CHU de Mantes la Jolie, et par là lui-même un petit mandarin, Olivier Ille a retenu la leçon. Il en usera de même avec Christine Malèvre, une jeune infirmière tout à sa dévotion, qu'il savait à sa botte.

Celle-ci n'osera évidemment pas révéler la chose lors de procès, d'autant que les juges ne tenaient pas non plus à le savoir. Elle écopa ainsi pour lui, pour ne pas dire à sa place, d'une lourde condamnation à 12 ans de prison, qui seront ramenées à quatre.

Christine Malèvre avait pourtant été dite souffrant d'immaturité affective. En tant que telle, elle aurait dû atterrir dans un Service de psychiatrie, et non pas en prison, tandis que son beau Chef de Service bénéficiera de la même impunité, pour ne pas dire de la même bienveillance udiciaire que ses anciens maîtres.

Que Valérie Auslender ait aujourd'hui réussi faire paraître son manuscrit sur « Omerta à l'hôpital » est encourageant: c'est la marque d'un progrès par rapport à la tradition omertiste du milieu médical, maintenant apparemment moins observée.

Le livre de Valérie Auslender vient de paraître aux éditions Michalon.
 

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