Dr. Pierre Cretien
Addendum du 10 décembre 2010 en italiques
à Madame Isabelle PILOT
Direction de la coordination des projets
Hôpital Bicêtre
et à Madame Christine Welty, nouvelle Directrice de l'hôpial Bicêtre
Madame,
Comme vous, j'aurais souhaité que le Professeur Tchernia réponde à ma demande.
Celle-ci portait, comme vous le savez, sur la possibilité de consulter l'ensemble du dossier d'hospitalisation dans le Service du Pr. Gérard SAÏD.
Une telle demande avait été accordée aux adversaires de mon père cependant que je ne pouvais disposer que des compte-rendus d'hospitalisation. On avait consenti à me les remettre dans la mesure où ils ne rendaient pas compte de la réalité .
Le Pr. Tchernia avait au moins pu retrrouver que le test de Schilling était à 5 %, et non pas à 35 %.
Madame Jeannine YVART ne m'avait quant à elle répondu que de façon fragmentaire à propos du test Schilling en octobre 91.
Moins impliquée que celle de madame Yvart, la réponse du Professeur Tchernia est plus éclairante. Elle permet déjà de comprendre un peu mieux pourquoi le Service a mis tant d'obstacles à la manifestation de la vérité.
Il est bien connu, et c'est en médecine un principe essentiel, que la clinique prime le laboratoire. Le manquement à ce principe montre combien les fautes commises l'on été à un niveau élémentaire.
Sans mon intervention de dernière minute le 12 septembre 90 à l'U.S.N. de l'Hôpital Charles-Foix, le malade serait mort .
Les consignes de ne pas administrer le traitement approprié étaient 1° soit en rapport avec une intervention chirurgicale datant d'Avril 1984 au cours de laquelle le malade avait dû être transfusé, 2° soit en rapport avec ce qui s'était passé dans les mois précédents à la Clinique des Elmelik, où le malade avait été abusé, 3° soit encore parce que pris par l'angoisse consécutive à sa maladie , dans ses "idées absurdes", le malade avait prétendu être le "vrai père" d'un certain J-J. R. y C, chirurgien de son état, soit pour ces trois mauvaises raisons réunies, la seule alternative étant, si ce n'est pour ces motifs, que les neurologues du Service ont fait preuve d' une incompétence quasi totale.
La première de ces hypothèses implique que les neurologues du Service n'étaient pas du tout incompétents, mais cyniques : ils auraient su faire le rapprochement entre le diagnostic de syndrome neuro-anémique et celui d'une contamination par le VIH par suite d'une transfusion faite à l'hôpital Saint-Louis en avril 1984. D'où leur abstention thérapeutique, puisque "de toute façon le malade était voué à une inéluctable dégradation" (sic. l'expertise rédigée par le Dr. François Chedru). Outre le N° 7 du vol 50, d'Archives of Neurology, voir le Vol 50 N° 8, 1993 : "Vitamin B 12 defiency and Nervous System Disease in HIV Infection"; La Revue de Médecine Interne Vol 24, avril 2003, sur les carences en vitamine B12 avec test de Schilling normal, ou syndrome de non-dissociation de la vitamine B 12 de ses protéines porteuses chez le sujet âgé. Etude de 60 patients; et L'encéphale Vol 29 N° 6,novembre- décembre 2003, sur les manifestations psychiatriques de la carence en vitamine B12, à propos d'un cas similaire.
Le Dr Masnou était en août 90 mon seul interlocuteur. Je m'explique encore mal comment des fautes aussi élémentaires ont pu être commises par une armada de spécialistes qui avaient eu l'occasion de discuter du cas en staff ! Il est bien difficile de croire qu'un Service spécialisé dans l'étude de l'origine vitamino-carentielle des affections neurologiques du genre présenté par mon père, un Service qui, rappelons-le, pour cette recherche se réclamait à l'époque de l'INSERM, puisse passer sans le comprendre à coté d'un cas aussi évident, d'autant que j'en avais à l'époque longuement discuté avec le Dr Masnou, alors Chef de Clinique, afin que le malade bénéficie, malgré la négativité des examens de laboratoire, d'un traitement cobalaminé à des concentrations suffisamment importantes, les seules qui soient appropriées à ces états. Or c'était à l'Interne, Olivier ILLE, le futur supérieur de Christine Malèvre, que l'on avait confier le soin de conseiller le Dr BEINIS après le transfert du malade l'Hôpital Charles-Foix.
S'il ne s'était agi que d'une "erreur", comme l'a prétendu le Professeur SAÏD, celui-ci, qui préside au Comité Scientifique d' une Revue qui condamne en ses articles la "désinformation médicale", les faux témoignages et la tromperie aurait au moins dû s'excuser, au lieu de recourir à la menace et d'obliger tous ses collaborateurs à mentir, jusqu' à sa secrétaire, madame Gauthier, qui ne savait plus ou se mettre à partir du moment où "son" mensonge fut démasqué, ainsi que le Dr Masnou, qui concluait son C-R. d'hospitalisation de février de 91 en affirmant, contre toute évidence et en contradiction avec la réalité comme avec le diagnostic d' "ATTEINTE DIFFUSE du SYSTEMES NERVEUX" formulé quelques mois plus tôt (cf note n° 3), qu'il s'était agi d' une "encéphalopathie vasculaire" (cependant que le véritable motif de son hospitalisation en neurologie était le diagnostic exact de syndrome neuro-anémique porté aux "lits portes" de l'hôpital, diagnostic corroboré par un test de Schilling à 5% , ce que le Dr Masnou s'est bien gardé de mentionner dans son C.R. pour prétendre qu'il s'était agi d'un problème vasculaire).
Ce qui fait désormais problème, ce sont les mensonges accumulés et constamment entretenus autour de cette affaire, mensonges relayés par les experts , qui ont délibérément embrouillé la justice afin de masquer de très graves bavures médicales , qui, pour n'avoir jamais été sanctionnées, ont donné lieu à de retentissantes récidives .
Vous me dites que j'ai toujours la possibilité de déposer un recours devant la Commission Régionale de Conciliation et d'Indemnisation d'Ile de France et/ou de déposer une plainte auprès du Procureur de la République. C'est un peu me renvoyer à la case départ. Je ne manquerai cependant pas de suivre vos recommandations et vous saurai gré de bien vouloir me communiquer les coordonnées de la Commission.
En vous remerciant de votre attention, je vous prie de croire, Madame la Directrice, à l'expression de ma grande Considération.
Dr Pierre Cretien