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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 01:13

Freud est mort le 23 septembre 1939 . Les nazis n'avaient pas encore planifié l’extermination des Juifs et des Tziganes. 

Mon premier souvenir date de cette époque. Il ne m'a jamais quitté, si bien que mon sentiment d'exister  est contemporain de sa mort. Cela mis à part, ce souvenir n'a aucun rapport avec la mort de l'inventeur de la psychanalyse. 

Il y a une quinzaine d'années un Confrère, étonné de ce que je sois si critique envers icelui m'a fait remarquer que je lui ressemblais.    

Il ne s'agit pas d'un faux souvenir ou d'un souvenir écran. Quand je l'ai raconté pour la première fois, c'était en 1973. Ce fut à la très grande stupéfaction de mes parents, qui reconnurent la vérité de la scène que je racontais. A deux détails près : elle ne s'étais pas déroulée dans la cour de la ferme de mes parents nourrissiers, mais dans la salle de séjour cette ferme, une grande salle qui servait aussi de cuisine, et ce n'était pas un fémur de poulet attaché à une ficelle qui m'avait y échappé des mains, mais le fémur d'un canard (le Dr. Patrice Bodenan°°°, rapporteur d'une demande d'application de l'article 460 du CSP à mon encontre, fait état dans son Mémoire de DEA  sur "Les problèmes éthiques posés par les commissions de conciliations hospitalières" mis en ligne sur le Web en 1998, d'un certain "rapport Canard".  Quel rapport ?).    

Ce n'est pas ici le lieu de raconter les péripéties que cette reconnaisance a déclenchées  (dont le rapport Canard en guise derideau de fumée ?) 

Je ne pouvais les imaginer. Elles ne furent pourtant pas longues à se manifester, quoique longues dans leurs manifestations (Cf. le rapport Canard et l'Espace Ethique de l 'AP - HP ). Je ne pouvais pas tout de suite les rapporter au fait d'avoir raconté avec assez d'exactitudes ce souvenir lointain. Je n'ai su faire le rapprochement que longtemps après, dans "l'après-coup", après être passé une première fois par une analyse avec un psychanalyste lacanien, d'esprit constructif, une seconde fois avec une psychanalyste lacanienne, doctrinaire et destructrice, et une troisième fois, avec une analyste, synthéto-lacano-jungo-ferenczienne, restructurante.

Je ne savais évidemment pas à ma naissance ce qui m'attendais, qui aurait pu être le sort qu'ont subi des millions de juifs. Mes parents non seulement étaient agnostics, mais très anticléricaux. Mon père l'était à l'extrême (anticlérical). Au point de souffrir de ce que le Pr. Hehri Baruk aurait appelé un "délire de haine".  Et pour cause. Il avait été enfant de choeur. Il avait malgré tout  pris la précaution de me faire baptiser ... en août 1944, alors que l'île de la Loire où mes parents s'étaient réfugiés était prise en tenaille entre l'armée américaine, qui avançait, et les troupes allenandes, qui avaient enjoint les populattions civiles à les rejoindre dans leur retraite ! Ils rejoignèrent l'autre côté de la Loire, le côté de armée américaine.

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Il y a une quinzaine d'années un Confrère, étonné de ce que je sois si critique envers Freud  m'a fait remarquer que je lui ressemblais. 

Sigmund Freud aurait-il pu subir le même sort que ses sœurs ?  Il habitait Vienne quand, le 12 mars 1938, Hitler a fait plébiscité le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne.  

Le 13 mars Adolfus Hitler se trouvait à Linz, la ville où il avait été scolarisé. Hitler y prononça un discours en commençant par  « Nous voici enfin revenu dans le pays de celui qui prétend dire la vérité ». 

Dans sa biographie d'Hilter, publiée en 1973 en Allemagne, traduite et publiée en France chez Gallimard (ou flammarion?) , Joachim Fest prénomme Hitler  "Adolfus" sans s'appesentir sur cette dénommination alors qu'elle n'est pas sans suggérer une origine juive, qui aurait récemment été confirmée par des analyses génétiques.

 

Un auteur  (qui est-ce  ?) a imaginé que Freud et Hitler se sont rencontrés alors que Freud aurait lui-même démenti cette éventualité (lire infra la réponse qu'il aurait faite à une certiane

Voici ce que l'on peut lire à ce propos. Je cite : <<

Vienne 1913

Freud-Hitler face à face

Voici la rencontre à Vienne, entre 1910 et 1913, de Freud et d'Adolf, 20 ans, artiste raté. Le personnage est fidèle au dictateur. Elève médiocre renvoyé du collège de Linz, Hitler - le nom n'est pas prononcé - arrive dans la capitale autrichienne en 1907. Deux fois recalé aux Beaux-Arts, il reste dans la ville jusqu'en 1913, vit dans un foyer, y côtoie d'autres miséreux, dont des juifs. « Je ne soupçonnais pas encore qu'il pût y avoir des adversaires systématiques des juifs », note-t-il en 1924 dans Mein Kamf avant d'écrire plus loin : «Je vivais dans une ville où ma haine devenait vive contre ce mélange de peuples étrangers qui commençait à entamer le vieux centre de culture allemand.» Il développe son idéal de « peuple aryen », d'«homme nouveau», sur fond de pangermanisme. Des origines familiales troubles (« Ma grand-mère est tombée enceinte quand elle était placée chez ces juifs ») alimentent naissance à son ressentiment antisémite.

Cette improbable rencontre Adolf-Freud précise les rapports entre psychanalyse et antisémitisme. La pièce traite aussi du conflit Jung-Freud sur l'inconscient. Est-il individuel comme le prétend Freud ou collectif comme le soutient Jung qui, plus tard, cautionnera les nazis? «Ce régime, dit l'auteur de la pièce Alain Didier-Weill, correspond à sa conception de l'inconscient. Il y voit un mouvement politique qui accomplit cette idée.»

Jean-Luc Paliès, le metteur en scène, place ses comédiens derrière des pupitres, comme dans un choeur, qui se lèvent à chaque intervention, à peine distingués par un simple élément de costume : un chapeau, un blouson, etc. Deux mezzo-sopranos rythment le spectacle, ainsi qu'un orchestre d'instruments de verre, utilisé en son temps par le docteur Mesmer pour soigner l'hystérie. L'humour lucide d'Alain Didier-Weill (neuropsychiatre) fait le reste.

 

Evelyne Sellés-Fischer 
Revue Historia N° 709 
http://www.historia.presse.fr/sommaire.php

  • Du 11 janvier au 26 mars, les mercredis, jeudis, samedis à 20 h 30, le dimanche à 16 h: Espace Rachi, 39 rue Broca, 75009 Paris. Tél. : 01 42 17 10 38.
  • Le 9 avril, 16 h : théâtre des Halles, rue du Roi-René, 84000 Avignon. Tél. : 04 90 85 52 57.
  • Les 25 et 26 avril, à 20 h 30 : salle Jacques-Brel, 164, boulevard Gallieni, 94120 Fontenay-sous-Bois. Tél. : 01 48 77 75 00. >>

 

George Steiner a quand à lui imaginé dans un de ses écrits  ce qu'aurait pu être les arguments d'Hitler s'il avait été capturé vivant et que son procès ait pu avoir lieu. 

 

Mais George Steiner n'imagine pas que Freud aurait pu avoir rencontré  Hitler en tant que patient. Ce qui n'est pourtant pas aussi invraisemblable que stipulé dans l'article rappelé ci-dessus. 

 

Or celui qui depuis le début du siècle avait prétendu révéler au monde «la vérité» était très connu en 1938 pour être celui qui se vantait d’avoir découvert un complexe qu'il croyait universel.

Il l'avait appelé "complexe d’Œdipe", au lieu de l’appeler de façon plus appropriée  « le complexe de Freud » puisque l'invention de ce concept est de Freud et qu'il se l'est appliqué à lui-même.  

Sigmund Freud avait lui aussi fait disparaître deux lettres à  son prénom, ce qui, d’après le psychanalyste "lacanien" Bernard Thisserait la cause (!) du cancer de la bouche qu’il a développé plus tard. Parce que ce qui est forclos fait retour dans la réalité, croit-il pouvoir dire.

 

Ce qui est forclos semble effectivement pouvoir resurgir dans un délire, notamment psychanalytique. A preuve.

 

Serait-ce alors parce que Hitler à supprimé deux lettres à son prénom qu’il a développé un délire antisémite ?

La réalité est certainement moins simple.   

La première question qui se pose est celle-ci : pourquoi Adolf Hitler s’est-il montré si timide qu’il s’est refusé à prononcer le  nom de Freud, au lieu de se borner à n’y faire qu’allusion. 

Et pourquoi n’a-t-il pas immédiatement fait procéder à son arrestation, au lieu de se limiter à ne faire qu’arrêter brièvement sa fille Anna ?

Freud s’est résolu a quitter Vienne quelques mois plus tard avec sa fille pour aller à Londres via Paris grâce au paiement d’une rançon payée par son ex patiente et admiratrice  la richissime Princesse Bonaparte.

Freud aurait fait en partant cette remarque « Avez-vous vu que l’on s’apprêtait en Allemagne à interdire aux Juifs de donner à leurs enfants des prénoms allemands ? »

 

Les recherches de David Cohen auraient mené à des conclusions inédites.

A suivre et à compléter ... avec les articles sur Hitler et Freud;

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