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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 16:13

Le freudisme alimente une dispute entre  le médiatique Dr. Marcel Rufo,  demeuré freudien, et le  Dr. Gérard Lopez (Cf. les n° 2515 et 2519 du Nouvel Observateur).

 

En France, pour un psychiatre, contester ouvertement  Freud reste un exercice à risque. Etre réfractaire au freudisme est un peu comparable à ce que pouvait être dans l'Allemagne nazie se montrer réfractaire à l'idéologie du Führeur ou en URSS ne pas être inscrit au parti. Jacques Bénesteau et Michel Onfray  en ont fait l'expérience.
 
Les défenses immunitaires des contestataires, quels qu'ils soient, sont ipso-facto attaquées par une accusation d'antisémitisme. Les réfractaires, juifs ou non, sont accusés d'être atteints de la maladie de la "haine de soi d'être juif " (sic), une maladie auto-immune décrite par le psychopédiatre-psychanlyste  Georges Gachnocchi. Est-ce que cela lui vaudra le prix Nobel de médecine, le prix qui avait été si convoité par  docteur Freud pour son invention du "complexe d'Oedipe" et du pseudo mais très dangereux traitement de la maladie engendrée par son invention ? 
 

Tous les mammifères rêvent, et aussi les oiseaux. Les foetus rêvent déjà in utero de façon quasi ininterrompue. Contrairement aux affirmations de Freud, le rêve ne peut donc être l'expression de la réalisation d'un désir, "refoulé" ou pas, mais bien plutôt participe de la préparation à l'action et/ou à la solution des problèmes que posent aux vivants l'actualité de leur vie en situation de veille. Il préparent les dormeurs à la vie active, un peu comme le sportif se prépare mentalement en répétant les mouvements qu'il lui faudra faire pour gagner une course ou franchir un obstacle. Une des meilleures preuves de cette fonction du rêve nous a été fournie par le chimiste Kékulé, qui a compris la structure hexagonale du benzène en l'imaginant dans un rêve alors qu'il butait sur une apparente difficulté. Il est d'ailleurs possible que si son rêve s'était effacé qu'il aurait quand même grâce à lui fini par trouver la solution.

 

Les éthologistes ont depuis longtemps invalidé les affirmations psychanalytiques de l'existence de fantasmes oedipiens refoulés et soi-disant "nécessaires" à la structuration, "normale", non psychotique, c'est-à-dire "post-oedipienne", des individus pour accèder à un soi-disant "stade génital ". Ils ont constaté qu'il existe au contraire un processus naturel (non culturel) d'évitemment de l'inceste dans les sociétés de primates, animaux donc génétiquement proches de l'espèce humaine, mais aussi chez les oies et nombre d'oiseaux. Ces constatations invalident les idées propagées par les psychanalystes que l'humanité civilisée est fondée sur un "renoncement" à de soi-disant désirs oedipiens : << Disons-le tout net : les observations éthologiques nous conduisent à la conclusion qu'il est impossible de soutenir que l'humanité se constitue par un renoncement instinctuel, à un renoncement au désir oedipien. Du coup, le refoulement perd ses assises phylogénétiques", Tobie Nathan ("La guerre des psys", page 17).

 

Tobie Nathan n'est pas freudien mais se trompe lorsqu'il croit pouvoir dire que l'inceste reste "fort rare" dans l'espèce humaine : en France, deux millions de femmes ont subi un inceste. Les victimes ont d'autant moins pu s'en plaindre que les "psys" sont en France généralement restés inféodés à la perversité doctrinaire du complexe d'Oedipe, qui inverse les rôles et sur-culpabilisent les victimes (lire à ce sujet le témoignage de Valérie Talmon, disponible en livre de poche, 2004 page 123). Elle soumet les victimes de prédations sexuelles, jeunes ou moins jeunes, à la résignation au profit de la déculpabilisation des prédateurs. C'était aussi sa fonction quand Freud l'a mise en circulation.

Dr. Père

Isabelle Stengers conclue "La guerre des psys" par "Pourquoi tant de colère", alors qu'elle aurait plutôt dû dire "pourquoi tant de haine", car, comme le faisait remarquer le Pr. Henri Baruk, la haine est le corollaire de la culpabilité, et produire de la culpabilité au carré, selon l'expression de Marie Balmary, revient à sécéter de la haine au carré, quand ce n'est pas une haine à la puissance douze, comme celle que développa un certain Adolf H.. Il avait été un grand admirateur des Juifs, ses propres origines nobles l'y obligeaient, mais après être passé chez Freud, et devant l'absence de reconnaissance de ses mérites de la part de sa famille présumée et du rejet dont il fut au contraire l'objet, son admiration, conformément à la doctrine freudienne que le moins vaut e plus, son admiration se mua en son contraire.

 

La thèse se selon laquelle A.H. avait taté du divan peut se défendre. Claude Lanzman en a sans doute eu l'intuition, voir quelques de preuves, qui interdit que l'on puisse savoir d'où Hitler pouvait avoir tenu sa haine des juifs.

En témoignent la résignation de "Dora" à son sort après qu'elle est passé par Freud, où son pervers de père l'avait conduite ("Dora" alias Ida Bauer, la vignette "clinique" rapportée par Freud dans ses "Cinq psychanalyses") et l'agression dont la jeune et jolie journaliste Tristane Banon fut victime en 2003. La doctrine oedipienne permit à "DSK" d'oser dire devant Claire Chazal, c'est-à-dire devant des millions de télépectateurs, que l'agression avait été "imaginaire". La mère de la jeune femme avait cherché et réussi à empêcher sa fille de porter plainte à l'encontre de son ancien amant, la forçant ainsi à la résignation, au risque de la haine perpétuelle ou d'une implosion suicidaire, qui aurait évidemment été interprétées dans une optique psychanalytique comme l'expression de la "pulsion de mort". La haine impuissante que Tristane Banon pouvait éprouver envers DSK était vraisemblablement du même ordre que celle que Ida Bauer pouvait éprouver envers monsieur K. Sa haine pourra s'estomper du fait la réalité de l'agression a été socialement reconnue par la justice, la faute quittant la victime pour retourner sur l'agresseur. Pour les freudiens les patients qui finissent par admettre qu'ils souffrent d'un complexe d'edipe sont considérés comme "guéris". Ils ont pris sur eux la responsabilité de la transgression et se résignent dès lors à leur sort, leur soi-disant guérison se traduisant par une "dépression" légère et chronique, selon le , un psychanalyste à haleine freudienne, selon un lacanien confrère psychanalyste, le docteur Francis Hofstein.

 

 

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