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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 18:08

Jakob Freud est-il mort sans avoir révélé " le grand secret" qui avait formater le génial découvreur de la "neurotica", c'est-à-dire l'inventeure de la psychogénèse des psycho-névroses hystériques et phobo-obsessionnelles, avant qu'il ne s'en fasse officiellement le négateur , avec l'invention, semi délirante, du fantasme et du Complexe d'Oedipe ?

 

Il arrive assez souvent qu'avant de partir les mourants livrent explicitement - verbalement ou par écrit - mais beaucoup plus souvent verbalement - que ce jusque-là ils avaient voulu taire.

  

Depuis que les recherches de Sajner l'ont révélé en 1968, et surtout depuis la publication en 1997 en seconde édition du Mémoire de Marie Balmary ("L'homme aux statues" chez Grasset, avec en sous-titre "la faute cachée du père"), les psychanalystes freudiens n'ignorent généralement plus que Jakob Freud avait été marié non pas deux, mais trois fois.

 

La deuxième épouse, qui s'appelait Rebecca, a mystérieusement disparue sans laissé de traces apparentes avant qu'il n'épouse  Amalia Nathansohn, la mère de Sigmund, alors que celle-ci était déjà enceinte.

 

Selon la brillantissime exégèse de Marie Balmary, Jakob Freud aurait, à l'occasion de son trente-cinquième anniversaire, offert à son fils Sigismund Schlomo un cadeau livrant un message crypté relatif à cette seconde épouse.

 

Il semble que le message n'ait pas été saisi, du moins immédiatement, par son destinataire. Il se pourrait cependant qu'il l'ai été de façon subliminale enregistré dans sa mémoire, la doctrine de la psychanalytique voulant que le refoulé s'exprime, quoi qu'on fasse, par tous les moyens dont l'inconscient est capable.

 

La mort de Jakob Freud aurait ainsi réactivé ce qui avait été entre-aperçu  et poussé son fils à interroger (à perlaborer) ce qui se trouvait à "l'arrière plan /de son/ conscient officiel" .

 

C'est pourquoi les Archives Freud ne doivent pas être totalement divulguées. "Ce que l'on ne peut pas dire, il faut le taire", écrivait Wittgenstein, qui savait de quoi il "retournait" au sujet de Freud comme de Hitler. Ceux-ci s'étaient l'un l'autre, comme en miroir, "percé à jour".

 

Jacques Lacan  avait très tôt deviné  la Chose. Transgressant "l'interdit" de Wittgenstein, il n'avait pu s'empêcher de traiter du sujet par la "racine carrée de moins un" (Jacques Bénesteau, qui n'est pas psychanalyste, m'avait manifestement pas compris l'astucieuse présentation de l'a-Chose, indicible autrement).

 

C'est pourquoi il convoqua Marie Balmary en 1979. Il  commençait à s'inquiéter d'avoir été trop bien compris, sinon d'avoir été doublé dans son "retour à Freud". Sinon pourquoi l'avait-il convoquée à "comparaître" alors qu'elle ne faisait pas partie de son "Ecole" ?

  

Mais comment Jacques Lacan peut-il se réclamer de Freud alors que ses conceptions psychopathogénétiques sont si différentes ?

 

La contradiction n'est qu'apparente. La théorie freudienne (l'hystérie en tant que transgression de l'interdit d'inceste) procèderait délire d'interrétation bien proche de la paranoïa.

 

D'un autre côté, la psychose paranoïaque procède, selon Lacan (et cela se vérifie souvent) de la "forclusion du Nom du père". A la base de la doctrine freudienne il y aurait eu "forclusion du nom du père" de Freud.

Le nom de Jakob Freud viendrait ainsi forclore le nom de son père biologique, qui pourrait bien avaoir été Jakob Nathansohn, d'où le délire particulier de Freud, qui est une manière de formuler de façon inconsciente une réalité forclose (forclose parce qu'indicible, et indicible parce témoignant de la transgression de l'interdit d'inceste. Le délire de Freud n'est donc pas tout à fait un délire par rapport à la réalité de sa généalogie.

 

Selon cette conceptualisation, les psychoses hallucinatoires relèveraient de la forclusion du nom du père, ce qui nous conduit à nous poser la question au sujet de Jeanne d'Arc et d'un certains nombres de grands mystiques (dont Moïse) .

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