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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 16:28

à l'attention de l'Inspection Générale des Affaires Sociales
 

          A peine Fadela Amara avait-elle  été nommée à la tête  de l' IGAS que des voix ont émis des objections à sa nomination du côté d’Act-Up, qui invoque  l’existence d’un conflit d’intérêt.

        En tant que médecin, j’avais en 1990  été confronté à une difficulté majeure, liée à un « conflit d’intérêt ». Il est superposable à celui qu’à vécu  et vit encore  Sihem Souid, sauf qu’il concerne l’omerta  propre au milieu médical, l’Ordre des médecins imposant le silence sur les viols commis par des médecins à l’encontre des parturientes, notamment sur celles en situation d’IVG. 

      J’avais été averti de l’existence de ces viols lorsque j’avais accompagné mon père au Commissariat de l’Haÿ-les-Roses:  mon père avait été victime d’une incroyable agression de la part des médecins de la  Clinique de l’Haÿ-les-Roses. Il avait vraiment failli y  « laissez sa peau ».  Il n’entrait pas dans l’intention des médecins de cette Clinique de le tuer: ils avaient seulement voulu profiter de sa vulnérabilité psychologique pour l’escroquer, mais il fut peu après victime d’une véritable tentative d’assassinat à l’hôpital Bicêtre. On  prétexta  à faux  une erreur de diagnostic, alors que l’erreur était aussi impossible que frauduleuse, commise soit dans l’intention de protéger la Clinique Elmelik, soit dans l'intention de protéger l’Assistance Publique elle-même contre la possibilité de sa mise en cause dans les contaminations  par le VIH lors de transfusions antérieures faites en son sein, soit pour ces deux raisons, la Clinique Elmelik étant de celles qui servaient à l’élimination des malades contaminés par le VIH et dont les services hospitaliers souhaitaient être débarrassés.

D’où probablement le fait que cette Clinique ait été protégée en hauts lieux, c’est à dire  pour sauvegarder les intérêts du C.N.T.S., responsable de nombreuses contaminations hospitalières lors de transfusions faites dans la première moitié des années 1980, mon père entrant dans cette catégorie pour avoir été transfusé en avril 1984  à l’hôpital Saint-Louis.   

Quoi qu’il en soit, il avait porté l’affaire devant le procureur de la République à Créteil ( à l’époque Michel Barrau, grand serviteur de l‘État, et par conséquent protecteur de la Clinique Elmelik),
 
Lorsqu’il déposa devant l’Inspecteur Christian Raeckelboom au Commissariat de l’Haÿ-les-Roses, celui-ci nous confia que contre ladite Clinique, aucune plainte ne pouvait aboutir, toutes étant systématiquement « bloquées au parquet ».  S’adressant à moi, il dit :  « J’ai là sur mes étagères cent cinquante plaintes pour viols. Aucune n’a pu aboutir. Les actionnaires de la Clinique sont milliardaires. Ils font ce qu’ils veulent. Il sont protégés en hauts lieux ». Ce qui faisait que les parturientes pouvaient s'y faire violer en toute impunité ....

En vous remerciant de votre attention, je vous prie d’agréer, Madame l’Inspectrice Générale, l’expression de ma très grande Considératio


                                                                   Pierre Cretien


 

Avant-propos du Rapport de Marie-Louise FORT,  Députée-Maire de Sens.

<< Maire de Sens, j’ai été confrontée à la situation particulièrement douloureuse et émouvante de victimes d’inceste luttant pour « recouvrer la vie » . Les accompagner a été pour moi l’occasion de mesurer le poids du tabou qui  les écrase en même temps que leurs proches.

Surtout, cette expérience m’a permis d’observer le fossé qui peut exister entre d’une part les volontés individuelles et associatives de s’investir pour lever la chape du silence et lutter contre l’inceste , cpontre ses conséquences, et d’autre part les lacunes et les inerties institutionnelles et politiques en la la matière. Certes, nombre des témoignages recueillis au cours de la mission ont souligné les considérables progrès réalisés depuis vingt ans. Mais force est de constater l’incroyable retard de la France sur la plupart des pays développés

Aussi, dois-je remercier Monsieur le Député Jean-François Copé /…./ de m’avoir confié une mission sur « la lutte contre l’inceste ».

Cette mission s’est organisée en trois phases.

La première a été dédiée à l’identification des professionnels, chercheurs et institutions acteurs du dossier ainsi qu’à la compliation et la synthèse de leurs productions.

Cette recherche a été l’occasion d’une observation surprenante. La question de l’inceste a fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques; elle a été portée par des associations de victimes importantes par le nombre de leurs adhérents; elle a été le sujet de propositions de lois et de parlementaires dont le très essentiel « Faut-il ériger l’inceste en infraction spécifique ? » de Christian ESTROSI.

Pourtant le tabou demeure et l’accompagnement des victimes aurant que celui des auteurs est toujours déficient.

  Les auditions ont constitué le second temps de la mission ……..De l’ensemble émerge de façon prépondérante l’attente d’une inscripition de l’inceste dans le code pénal.

J’ai en outre pris connaissance d’une somme impressionnante de témoignages qui m’ont été adressés spontanément par les victimes elles-mêmes. Ces lettres singulières par leur discrétion et leur humilité n’en étaient pas moins émouvantes tant on devine derrière chaque mot l’horreur vécue. Ces écrits forcent notre respect car on sait le courage qu’il a fallu à leurs auteurs pour témoigner.  

Enfin, la dernière phase de la mission a été un temps de réflexion et de synthèse. Car travailler à lutter contre l’inceste est humainement ébranlant * et philosophiquement questionnant * . Techniquement, c’est aussi à une somme de questions pour le moins complexes * qu’il a fallu répondre …………...>>

 

    Elisabeth Lévy, dans une émission de France Culture  intitulée "le premier pouvoir" consacré au journalisme, dit  1°  qu'elle comprend que la raison d'Etat puisse parfois primer sur le droit à l'information  et  2°  que la moindre des choses pour un journaliste est de recouper les informations qui lui sont communiquées.

     Sans être moi-même journaliste, c'est  la règle que je m'étais imposée, tant les déclarations de l'Inspecteur Christian Rakelboom me paraissaient incroyables à l'époque des faits relatés ci-dessus

      Or j'ai non seulement eu confirmation auprès de certains Confrères des dires de l'Inspecteur  C.Raeckelboom , dont le Dr. Claude Poulain (actuellement à la retrait du côté de Nantes), mais je suis en mesure de prouver par "A plus B"  qu' erreur de diagnostic il n'y avait nullement eu en ce qui concerne mon père. Il s'était donc bien agi d'un  refus d'assistance à personne en péril de mort, ce que les médecins experts désignés cinq ans après les faits  ne pouvaient en aucun cas ignorer.

     Il faut croire que l'occultation de ces réalités, qui se font au détriment des malades et des finances de la Sécurité sociale, relève de la raison d'état; donc ausi croire  que le viol de centaines de femmes  au cours et au décours d'actes gynécologiques relève  aussi du secret d' Etat.

 

 

  

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